Comme lors de son audition devant le Doyen des juges, Ousmane Sonko a refusé de répondre aux questions du juge, du Parquet et des avocats d’Adji Sarr, sous prétexte qu’ un « complot » serait ourdi contre lui.

Adji Sarr, elle, a répondu à toutes les questions du juge du Parquet et de ses propres avocats.

Et a refusé de répondre aux avocats de Sonko, comme lui-même a refusé de répondre à ses avocats.

La vraie confrontation attendue n’a donc pas eu lieu ,car Sonko s’est muré dans un silence assourdissant qu’il s’obstine de justifier par un « complot ».

Mais alors pourquoi la manipulation ?

Son bras droit Bassirou Diomaye Faye a fait courir le bruit, alors que la « confrontation » était en cours, que des « PV » étaient « égarés ».

Un des avocats d’Ousmane Sonko a démenti la fake news ,en précisant qu’il y a eu une panne de machine,vite dépassée et « qu’aucun PV n’a été égaré ».

 

Sonko s’est dépêché de rejoindre ses partisans, une poignée rassemblée devant chez lui pour dire que « la confrontation était un massacre ».

 

Pourtant ,le mutisme ,lors d’une confrontation est suicidaire ,car il signifie qu’on abdique son droit à se défendre face à une accusatrice qui a maintenu toutes ses déclarations antérieures.

Et puis ,il y a le problème des questions concernant le test ADN déjà demandé par le Doyen des juges.

Si ce dernier décide de renvoyer en procès ,Sonko ne pourra éviter ce test ultime qui ne prouvera pas le viol certes, mais la véracité indiscutable d’une relation sexuelle.

`La jurisprudence sénégalaise (procès de 2018 à Kaolack) pointe une déclaration de culpabilité et de condamnation pénale à 10 ans dont 2 ferme, dans cette affaire spécifique.

A l’évidence Sonko joue avec le feu et semble ne pas compter sur l’épreuve judiciaire qu’il considère déjà perdue.

« C’est un complot » scande t-il.

Curieuse défense, car aucune logique de complot ne peut tracer le chemin jusqu’au salon Sweet Beauté et y forcer quelqu’un, à « l’insu de son plein gré » ,sans gardes du corps ,pour se faire masser…les épaules.

Cela ne tient pas la route et pour y croire, il faut abdiquer sa Raison.

Dans une épreuve de questions/réponses ,comme l’audition l’impose, Sonko serait très mal à l’aise.

Alors ,il a fui la confrontation et ne s’est rendu à la convocation du Doyen des juges que contraint et forcé, car, un refus de sa part,aurait forcé le magistrat à décerner un mandat d’amener .

La reculade de Sonko ne fait que différer une confrontation inéluctable, pour que cette affaire soit tirée au clair.