« Des pays de merde », c’est comme ça que le président américain, Donald Trump, voit plusieurs pays africains. Selon le « Washington Post », le président qui tenait une réunion hier avec plusieurs sénateurs n’a pas hésité à qualifier certains pays africains en plus du Salvador et d’Haïti de pays de merde. « Pourquoi est-ce que toutes ces personnes issues de pays de merde viennent ici ? » a-t-il affirmé, rapporte le Washington Post.
En réaction aux propos du président américain, l’ONU a été la première à réagir. En effet, l’Organisation a jugé les propos, rapportés par les médias, de « choquants », « honteux » et « racistes ». « Si c’est confirmé, il s’agit de commentaires choquants et honteux de la part du président des Etats-Unis. Désolé, mais il n’y a pas d’autre mot que racistes », a déclaré le porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, Rupert Colville, lors d’un point de presse à Genève.
Accumulant les maladresses aussi bien envers les alliés qu’envers les détracteurs, Donald Trump vient d’annuler sa visite pour Londres destinée à inaugurer la nouvelle ambassade des Etats-Unis, où il risquait d’être accueilli par des manifestations hostiles. Dans un Tweet posté tardivement dans la nuit du jeudi-vendredi, le président a affirmé que la raison pour laquelle il annulait son voyage à Londres est qu’il n’est « pas un grand fan de l’administration Obama qui a vendu l’ambassade la mieux située et la plus agréable à Londres pour des cacahuètes, afin d’en construire une autre bien plus éloignée pour 1,2 milliard de dollars »
Pour rappel, les relations entre Washington et Londres avaient été ternies par plusieurs épisodes de tension, le dernier date de novembre, lorsque M. Trump avait retweeté des vidéos anti-musulmans mises en ligne par la vice-présidente du groupe d’extrême-droite Britain First. À l’époque, la première ministre britannique, Theresa May avait déclaré que Donald Trump avait eu “tort” de retweeter ces vidéos, et le président américain avait répliqué en conseillant à la Première ministre britannique de se concentrer sur le « terrorisme radical destructeur » dans son pays.