C’est ce jeudi 24 novembre que s’ouvre, à Conakry, le cadre de dialogue inter-guinéen. Mais cette rencontre initiée par la junte militaire au pouvoir, se déroulera sans les partis politiques les plus représentatifs. En effet, le parti de l’ancien président Alpha Condé, le RPG et ses alliés, l’Anad, un regroupement de partis qui soutiennent l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo ou encore le très influent FNDC, ont décidé de boycotter ces assises jugées pas sincères.
La Primature avait pourtant pris le soin de désigner trois femmes leaders et anciennes ministres, Makalé Traoré, Aïcha Bah Diallo et Joséphine Léno Guilao comme facilitatrices de ce dialogue. Pendant dix semaines, elles sont allées à la rencontre des différentes chapelles politiques et de la société civile pour tenter de les convaincre de prendre part à ce dialogue inter-guinéen que le gouvernement de la transition veut inclusif.
Makalé Traoré se réjouissait d’ailleurs que ses deux camarades et elle, avaient rencontré au total 40 entités politiques et de la société civile. Mais à l’arrivée, il est difficile d’affirmer que la mission de ces trois femmes leaders a été couronnée de succès. Puisqu’elles n’ont pas réussi à convaincre les entités politiques les plus représentatives, qui soutiennent l’ancien président Alpha Condé et les anciens Premiers ministres Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré. Elles ont décidé de ne pas participer à ce dialogue.
Ces coalitions estiment que l’emprisonnement des hauts cadres de l’ancien régime et les poursuites judiciaires contre d’autres personnalités comme Cellou Dalein Diallo, actuellement exilé à Dakar, constituent un frein à dialogue.
Qu’à cela ne tienne, les autorités guinéennes affirment que les négociations continuent pour amener l’ensemble de la classe politique autour de la table.
D’ailleurs, le Médiateur de la crise guinéenne, Thomas Bony Yayi est attendu à Conakry ce jeudi matin pour présider la cérémonie d’ouverture et l’ensemble des travaux, selon le régime militaire.
Une chose est sûre, ce dialogue inter-guinéen serait forcément un échec, si ces partis politiques, les plus représentatifs de Guinée et cette frange importante de la société civile, campent sur leur position de boycotter ces assises.