Malgré les tensions avec le Maroc, la France ne compte pas revoir sa copie sur sa politique migratoire. Emmanuel Macron a en effet défendu, samedi 19 novembre, la politique de fermeté sur les visas estimant qu’elle commençait à porter ses fruits.
Pour le président français « ce coup de chauffe » des derniers mois a « eu de l’effet», a déclaré le chef de l’Etat français à des journalistes en marge du sommet sur la Francophonie, tenu en Tunisie.
En septembre 2021, Paris avait décidé de réduire de 50% le nombre de visas accordés à l’Algérie et au Maroc pour « mettre la pression » sur les gouvernements de ces pays jugés « trop peu coopératifs » dans la réadmission de leurs ressortissants.
Ce durcissement a déclenché des vagues d’indignation sur les réseaux sociaux et des articles acrimonieux dans les médias au Maroc et jeté un froid dans les relations entre Rabat et Paris.
« Je pense qu’au moins on a eu un débat en vérité ces derniers mois sur le sujet des visas », a estimé le chef d’Etat français.
Il a mis en avant le fait que les personnes en situation irrégulière étaient le fruit de « trafics organisés ». « Dans le cadre de notre partenariat, il faut que les pays les reprennent », a-t-il fait valoir.
Emmanuel Macron s’est redit favorable « à la mobilité des étudiantes et étudiants, à la mobilité économique, académique, politique ». Cette mobilité a été « mise en danger par de nombreux pays qui n’ont pas tenu leurs engagements vis-à-vis de la France », a-t-il insisté.
« Ce n’est pas acceptable qu’on ne reprenne pas des étrangers en situation irrégulière qui étaient identifiés comme dangereux et troublant l’ordre public », a conclu le président français.