Plusieurs années après la chute du régime de Muammar Kadhafi en Libye et avec lui toute l’économie du pays, la production pétrolière dans ce pays du Maghreb est bien partie pour retrouver sa vitalité.
En effet, la banque centrale libyenne vient d’affirmer, dans un communiqué, que la production en pétrole dans le pays a atteint les 1 million de barils par jour durant l’année 2017. Injectant ainsi quelques 14 milliards de dollars dans l’économie libyenne le secteur pétrolier a pu donc réaliser un développement dépassant le triple de ce qui a été réalisé en 2016.
Classé parmi les plus grands producteurs de l’Or noir, le pays gagnait quelques 50 milliards de dollars annuellement rien qu’en se basant sur ses réserves brutes. Toutefois, la crise politique secouant le pays depuis plusieurs années ainsi que l’arrêt de production et la fermeture des ports d’exportation ont contribué à une chute importante des revenus. Selon des statistiques officielles, entre 2014 et 2016 la production n’a pas dépassé les 500 barils par jour.
Peinant toujours à se mettre d’accord sur la gestion du pays malgré les médiations internationales et africaines les responsables libyens restent conscients, toutefois, de l’importance de l’accélération de la production et de l’exportation du pétrole. Prenant part à Saint-Pétersbourg en juillet dernier, le président de la compagnie libyenne de pétrole avait assuré que son pays visait une production de 1,5 millions de barils par jours à fin 2018. L’objectif est d’également atteindre les 2 millions de barils par jour à l’horizon 2021.
Pour rappel, plusieurs grands pétroliers internationaux ont repris leurs activités en Libye. En effet, l’Italien ENI, les Français Total et Schlumberger ainsi que le Russe Rosneft sont désormais liés par des accords d’investissement avec la National Oil Corporation afin de redresser le secteur qui représentait plus de 90% des ressources de l’Etat libyen.