Une grève des contrôleurs aériens paralysait vendredi plusieurs aéroports africains, notamment celui d’Abidjan où la totalité des vols commerciaux ont été annulés.

Les grévistes réclament notamment une amélioration de leurs conditions de travail et de meilleurs plans de carrière. « On ne peut pas opérer. Tous nos vols sont annulés », a confirmé le responsable de la communication de la compagnie Air Côte d’Ivoire, Yacouba Fofana, cité par l’AFP.

La compagnie Air France a également confirmé l’annulation de ses deux vols au départ de Roissy, censés atterrir dans la soirée dans la capitale économique ivoirienne, ainsi que de deux vols qui devaient en partir vers la France.

Le mouvement de grève, lancé par l’Union des syndicats des contrôleurs aériens de l’Asecna (USYCAA), a débuté vendredi matin à 08H00 GMT et devait durer 48 heures. L’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna) compte 18 Etats membres, principalement des pays d’Afrique francophone.

« C’est un mouvement général », a déclaré à l’AFP un responsable de l’USYCAA au Burkina Faso, qui affirme que « le service minimum est assuré pour les vols militaires et humanitaires ». Abidjan n’est donc pas le seul aéroport concerné par des perturbations d’ampleur.

 

Aucun avion n’a atterri ou décollé de l’aéroport de Ouagadougou, selon des sources aéroportuaires. A Bamako, quasiment tous les vols commerciaux ont été annulés, a dit un responsable de l’aéroport souhaitant rester anonyme.

Et l’Afrique centrale n’était pas non plus épargnée : au Cameroun, la compagnie nationale Camair-Co a indiqué sur Twitter que la grève a conduit « à l’annulation de tous ses vols » vendredi. « La grève se poursuit », a prévenu le syndicat national des contrôleurs aériens de ce pays.

En Côte d’Ivoire, le ministère des Transports a qualifié cette grève d’ « illégale », expliquant que la justice ivoirienne avait suspendu jeudi le préavis. Le ministère regrette que la grève intervienne alors que la « dynamique de dialogue est enclenchée ».