Le président Macky Sall a insisté sur la nécessité de consacrer une portion, même faible des ressources en gaz naturel au marché local, afin de produire localement de l’électricité. Le chef de l’Etat sénégalais s’exprimait, hier jeudi, à Diamniadio lors de la deuxième édition du sommet sous-régional MSGBC Pétrole, Gaz et énergie, qui regroupe le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Guinée Conakry. Il a aussi appelé à un débat plus serein et informé autour des ressources pétrolières et gazières. « L’avenir du gaz naturel » est le thème retenu cette année.
Avec un bassin énergétique en pleine croissance, surtout avec la découverte du gisement gazier entre le Sénégal et la Mauritanie dont les premières tonnes devraient être exploitées fin 2023, ce sont 2,5 millions de tonnes annuelles de gaz qui sont attendues d’ici fin 2023. Mais ce sera une production essentiellement destinée à l’exportation, sous forme de gaz naturel liquéfié pour faire entrer des devises.
Toutefois, le président Macky Sall a insisté sur l’importance qu’une portion, même petite, soit destinée au marché local pour le « gas to power ». C’est-à-dire pour que ce gaz soit utilisé pour la production locale d’électricité.
Macky Sall a, en effet, rappelé que sur le gisement de la Grande Tortue qui se situe à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, il est déjà prévu que «chaque pays aura l’équivalent de 250 méga watt d’électricité ».
Cependant, a-t-il souligné, dans la deuxième phase de ce projet, la part qui revient aux deux pays doit être renforcée pour le gaz to power, mais aussi pour l’industrie pétrochimique
D’ailleurs, le gisement du projet en développement Yaakar Teranga, qui se trouve au large de la ville sénégalaise de Kayar, prévoit de satisfaire les besoins en gaz du marché domestique, à partir de 2024.
Par ailleurs, Macky Sall a appelé à « un débat serein et informé autour des ressources énergétiques ».
« Au-delà de débats techniques entre experts, les rencontres sur le pétrole et le gaz et leur exploitation doivent servir à informer le grand public sur les enjeux, les conditions et les modalités d’exploitation de nos ressources gazières et pétrolières », a-t-il dit.
« Ce qu’on fait est transparent, on n’a rien à cacher et il faut que cela soit accessible à tous nos compatriotes. C’est un minimum d’exigence », a ajouté le chef de l’Etat sénégalais.