Le candidat malheureux des présidentielles au Kenya, Raila Odinga.

Le candidat déclaré « perdant »,Raila Odinga , par le président de la Commission électorale indépendante, a rejeté les résultats annoncés hier.

Il a affirmé qu’il s’agissait d’une « parodie et d’un mépris flagrant de la Constitution du Kenya »…

Odinga a eu des mots très durs contre Wafula Chebukati , président de la Commission électorale indépendante qui a proclamé la victoire de William Ruto qui aurait obtenu 50,49% des voix.

Malgré l’opposition de 4 membres de la Commission qui en compte 7…

Ainsi, la majorité des membres n’a pas validé les résultats rendus publics par Chebukati.

 

Ces membres qui avaient organisé une conférence de presse, avant la proclamation du président de la Commission, pour rejeter, par avance, les résultats, ont encore pris la parole, hier mardi,pour maintenir leur position de refus de cautionner l’acte posé par Chebukati.

Odinga s’est aussi exprimé pour fustiger le comportement du président de la Commission et annoncer qu’il allait saisir « toutes les options légales ».

Il a félicité ses partisans pour leur calme et leur retenue.

A l’évidence, le dernier mot de la présidentielle kenyane n’est pas encore dit.

Ce sera, très certainement la justice et précisément la Cour Suprême qui va trancher.

En 2017,suite au recours d’Odinga ,elle avait purement et simplement annulé les résultats de la présidentielle.

Que fera-t-elle cette fois-ci ?

Tout dépendra des preuves et arguments qu’apportera le camp d’Odinga qui peut, d’ores et déjà compter sur une majorité de membres de la Commission électorale indépendante (4 sur 7), qui s’est démasquée de la position du président, l’a dénoncée publiquement et persiste dans son refus de valider les résultats qui donnent Ruto « vainqueur ».

Ces membres affirment que le « processus de décompte des voix est opaque » et qu’ils n’ont pas eu accès aux chiffres.

Si cela est vrai, une éventuelle confirmation de la victoire du vice-président William Ruto,sera problématique.

Odinga est donc en position de force dans son nouveau combat politico-judiciaire.

Pour le moment, après des échauffourées dans certains quartiers de Nairobi, à la suite de l’annonce des résultats, les populations restent calmes.

Les tueries des décennies passées ne se sont pas produites et Odinga a exhorté ses partisans à rester sereins.

Il a toutes les raisons de faire confiance en la justice qui lui a déjà donné raison, par le passé.

Cette fois ,il peut compter sur 4 membres de la Commission électorale indépendante. Une majorité dont le poids va ,peut-être poser de manière décisive, sur la balance.

Faute de deuxième tour dans les urnes, c’est face à la justice que l’issue de la présidentielle sera décidée.