Le FNDC fait donc fi de sa dissolution annoncée par le gouvernement lundi soir, qui l’accuse d’avoir recours à des actions violentes lors de ces manifestations contre la junte. La dernière manifestation de ce mouvement, les 28 et 29 juillet, sévèrement réprimée par le pouvoir qui avait réquisitionné l’armée, avait fait cinq morts. Plusieurs personnes avaient été arrêtées dont le Coordinateur du mouvement, Foniké Mengué.
« Leur mode opératoire se structure par des actions violentes au cours de manifestations interdites, des attaques contre des individus qui ne partagent pas leur idéologie, et des actions ciblées contre les forces de l’ordre», écrivait le gouvernement dans son arrêté publié lundi soir, assimilant le FNDC à une milice privée dont les « manifestations mettent en péril l’unité nationale ».
Une décision qui intervenait après le nouvel appel à manifester du FNDC, le 14 août à Bruxelles, en Belgique, pour interpeller l’Union européenne sur la situation en Guinée, et le 17 août sur toute l’étendue du territoire guinéen.
Dans un communiqué publié hier, le Front national de défense de la constitution a maintenu cet appel à manifester et dénonce l’«intimidation », le «harcèlement » et la « menace » de la junte militaire, qu’il accuse d’être « une mafia politique ».
Le FNDC rappelle qu’il a toujours appelé à des manifestations pacifiques et souligne que la violence est du côté de ceux qui utilisent des armes létales contre les populations dans le maintien de l’ordre.
Les camarades de Foniké Mengué appellent, ainsi, à une forte mobilisation pour leurs prochaines manifestations, afin de « faire échec à une pérennisation du régime militaire en Guinée », soulignant qu’ils ne sont pas une association ou une organisation, mais un mouvement citoyen.