Le Sénégal a signé hier jeudi à Bissau, un accord de paix avec des rebelles de Casamance qui se sont engagés à déposer les armes et à œuvrer pour le retour définitif de la paix dans cette région théâtre d’une des plus vieilles rébellions africaines en activité.
Le chef rebelle César Atoute Badiate, à la tête d’une unité du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), et un émissaire du président sénégalais Macky Sall, ont signé cet accord à la Présidence de la République bissau-guinéenne.
Macky Sall a fait de la « paix définitive » en Casamance l’une des priorités de son second mandat. Ses tractations pour un règlement du conflit n’ont pas abouti à un accord définitif, compliquées par les divisions au sein du MFDC.
« Je salue l’accord de paix et de dépôt des armes signé ce 4 août à Bissau entre le Sénégal et le comité provisoire des ailes politiques et combattantes du MFDC. Je reste engagé pour la consolidation de la paix durable en Casamance », a tweeté le président Macky Sall jeudi dans la soirée, remerciant aussi M. Embalo pour sa médiation.
Le Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), mène un conflit de basse intensité depuis 1982, ayant causé plusieurs milliers de morts. Ce conflit est resté latent jusqu’au lancement en janvier 2021 par l’armée sénégalaise d’une offensive majeure contre les rebelles.
Les rebelles casamançais, accusés de faire du trafic de bois et de cannabis, se sont souvent réfugiés en Gambie ou en Guinée-Bissau, qui a également une frontière commune avec le Sénégal.
La Casamance a été une possession portugaise pendant plusieurs siècles avant d’être cédée à l’empire colonial français en 1888 puis d’être intégrée au Sénégal au moment de l’indépendance de celui-ci en 1960.