La coalition présidentielle a remporté les élections législatives, avec une majorité relative, selon les résultats provisoires annoncés par la Commission nationale de recensement des votes.
Ainsi BENNO obtient 82 SIEGES,YAW 56 ,WALLU 24.
Les partis AAR SENEGAL,LES SERVITEURS ET BOK GIS GIS se contentent, chacun d’un siège (1).
L’opposition qui croyait pouvoir imposer une « cohabitation », n’a pas réalisé un tel objectif.
Certes la coalition présidentielle perd sa majorité absolue ; mais ,avec une majorité relative, reste la première formation politique du pays.
En effet, les deux coalitions qui suivent, à savoir YAW,54 sièges et WALLU 24 ,sont largement distancées, chacune, par BENNO.
La notion d’ « inter coalition », n’est pas reconnue juridiquement et, du reste ,YAW et WALLU ont deux têtes de liste différentes.
Donc, les faits sont têtus : BENNO a gagné les élections ; mais devra chercher des alliances pour mener à bien son action parlementaire.
Le champ des possibles est ouvert et différentes approches sont envisageables.
Maintenant, il faut attendre la proclamation des résultats définitifs, pour voir quelles sont les démarches enclenchées par les uns et les autres pour le rendez-vous crucial de la session d’ouverture de la XIV ème Législature, au cours du mois de Septembre.
D’ici là, beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts et la REALPOLIK permettra d’y voir plus clair.
BENNO a des atouts uniques qui devraient appuyer sa stratégie politique reconfigurée ,dans un hémicycle où le poids des opposants est lourd.
Leurs divisions sont aussi criardes : Sonko avait insulté tous les leaders des autres listes qui seraient des « corrompus » car, affirma-t-il : « toutes les autres listes, sauf la sienne et celle de WALLU », étaient créées par Macky Sall ».
Depuis, il ne s’est jamais excusé et semble plus que jamais campé dans cette position de mépris envers tous ceux qui ne pensent pas comme lui.
Les députés qui viennent d’être élus, sur d’autres listes, savent ce qu’ils doivent attendre de Sonko : arrogance, manque de respect et volonté de les humilier.
Faire de la politique, c’est privilégier l’éthique de responsabilité qui ouvre les chemins de l’art des compromis dynamiques qui préservent les intérêts de toutes les parties et des populations que tout le monde doit avoir à cœur de servir.
Le dogmatisme est le chemin du naufrage intellectuel et politique.
Les députés de cette nouvelle assemblée inédite, auront les ressources pour relever le défi.