Les autorités maliennes ont appelé lundi à une médiation du Togo, qui l’a acceptée, pour « un dénouement heureux » de la situation qui concerne les 49 militaires ivoiriens détenus depuis huit jours à Bamako, ont indiqué les ministres des Affaires étrangères des deux pays.
La Côte d’Ivoire avait demandé mardi dernier la libération « sans délai » de ses 49 militaires arrêtés « injustement » le 10 juillet à l’aéroport de Bamako, et accusés par les autorités maliennes d’être des « mercenaires » cherchant à déstabiliser leur pays.
Selon Abidjan, la présence de ses soldats, dans le cadre d’opérations de soutien logistique à la Mission des Nations unies au Mali (MINUSMA), était « bien connue des autorités maliennes ».
Le président de la transition du Mali, le colonel Assimi Goïta « s’est dit ouvert au dialogue et disposé à œuvrer à un dénouement heureux de cette situation, y compris par voie diplomatique, dans le strict respect de la souveraineté du Mali », ont souligné dans un communiqué conjoint Abdoulaye Diop, chef de la diplomatie malienne et Robert Dussey, son homologue togolais, reçu en audience à Bamako.
« A cet égard, le président de la transition a souhaité que le Togo mène une mission de bons offices entre les parties concernées. Le ministre Dussey a réaffirmé la disponibilité du président Faure Essozimna Gnassingbe à poursuivre son appui à la transition et à aider à la résolution de cette situation », poursuit le communiqué.
Le président du Togo avait déjà accepté d’être le médiateur entre le Mali, les acteurs régionaux et l’ensemble de la communauté internationale alors que la junte était sous pression pour rétablir l’ordre constitutionnel.