C’est le président de la Cour d’appel de Conakry, Alphonse Charles Wright lui-même qui a donné l’information. Quatre policiers et un gendarme ont été arrêtés après le décès du jeune Thierno Mamadou Diallo, âgé de 19 ans, en marge d’une manifestation contre la hausse du prix du carburant à Conakry, il y a près d’une semaine.
Les autorités guinéennes ont voulu jouer la carte de la transparence dans la mort du jeune Thierno Mamadou Diallo, le premier décès enregistré dans le pays, lié à des manifestations depuis l’arrivée de la junte au pouvoir après le coup d’Etat du 5 septembre dernier. Ainsi, le président de la Cour d’appel de Conakry a multiplié les rencontres avec la presse, depuis le week-end. L’objectif étant d’informer de manière ponctuelle sur l’évolution de l’enquête. Et selon Alphonse Charles Wright, cinq personnes, dont quatre policiers de la brigade anticriminelle et un gendarme, ont été interpellées dernièrement dans le cadre de cette affaire.
Selon la même source, ils patrouillaient dans le quartier de Hamdallaye lorsque la manifestation contre la hausse du prix du carburant a eu lieu. Une manifestation spontanée qui a ensuite été dispersée par les forces de l’ordre.
Alphonse Charles Wright qui a présenté le rapport de l’autopsie, lundi, a confirmé que Thierno Mamadou Diallo est mort des suites « d’un traumatisme d’origine balistique », selon le rapport médico légal. Il a assuré que l’identité de ces personnes, «sera dévoilée tout prochainement ».
Mettant en garde contre toute récupération politique de l’enquête, le Parquet général a assuré que la loi sera appliquée dans « toute sa rigueur », dans un « délai raisonnable ».
Selon ses proches, Thierno Mamadou Diallo, un jeune élève qui préparait l’examen du Brevet, a été tué par balle, en début de soirée, vers 21 heures, alors qu’il était sorti récupérer son ordinateur et ses fiches de révision, à quelques mètres de son domicile. La famille souhaite désormais organiser les funérailles du jeune garçon.