Sa date de comparution n’a pas encore été fixée, mais l’ancien président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, comparaîtra bel et bien devant la Cour criminelle, en même temps que onze autres dignitaires de son régime. L’information a été confirmée par l’avocat de l’ex chef de l’Etat accusé de «corruption, blanchiment d’argent et d’enrichissement illicite».
Mohamed Ould Abdel Aziz a toujours nié les faits qui lui sont reprochés. L’ex chef de l’Etat mauritanien qui a d’ailleurs toujours refusé de répondre au juge, dénonce un règlement de compte à son encontre, à travers cette procédure.
Après une commission d’enquête parlementaire, en 2020, les magistrats avaient investigué sur les dix ans durant lesquels l’ancien président est resté au pouvoir. Cela concerne sa gestion des revenus pétroliers, les ventes de domaines de l’État, la liquidation d’une société publique assurant l’approvisionnement du pays en denrées alimentaires ou encore les activités d’une société chinoise de pêche.
Pour l’heure donc, aucune date de convocation n’a été fixée à l’ancien président, mais ses avocats ont confirmé qu’il doit être jugé devant la Cour en charge des crimes de corruption. Ils n’ont pas dit, non plus, s’ils comptent faire appel de cette décision.
L’ex chef de l’Etat a toujours soutenu qu’il est protégé par l’immunité que lui confère la Constitution mauritanienne. Outre Mohamed Ould Abdel Aziz, l’un de ses gendres, deux anciens Premiers ministres, plusieurs ministres et hommes d’affaires ont été inculpés en même temps que l’ancien président, en mars 2021, notamment pour corruption et enrichissement illicite.