Thierno Mamadou Diallo, c’est le nom du jeune de 19 ans, tué mercredi soir par balle sur l’axe le Prince, à Conakry. Sa photo le montrant allongé au sol dans une mare de sang a été largement diffusée sur les réseaux sociaux en Guinée. Les forces de l’ordre qui intervenaient le jour du drame contre des manifestations liées à la hausse du prix du carburant sont fortement suspectées. Le jeune homme, un élève qui préparait le brevet, semble être l’un des premiers morts enregistrés dans le pays dans un mouvement de contestation depuis l’arrivée de la junte au pouvoir, après le coup d’Etat du 5 septembre dernier, qui a renversé Alpha Condé.
Selon les témoignages de sa famille, le jeune homme qui devait passer le brevet cette année était juste sorti chercher son ordinateur et ses fiches de révision. A quelques mètres seulement de son domicile, il est atteint par balle et s’écroule. Selon ses proches, les forces de l’ordre lui ont tiré dessus.
Des officiels guinéens se sont rendus au domicile du défunt et ont rencontré la famille. Les autorités ont déclaré qu’une enquête est ouverte pour élucider cette affaire. Mais d’ores et déjà, elles tentent de rejeter la responsabilité de la mort de ce jeune homme.
En effet, le directeur adjoint du service de communication du ministère de la Sécurité, Mory Kaba, qui s’est adressé à la presse, a soutenu que des jeunes ont érigé des barrages et ont commencé à s’attaquer à des citoyens. Il a affirmé qu’ils pouvaient avoir des armes par devers eux.
Selon lui, il est possible que le jeune Mamadou Thierno Diallo soit mort dans ces circonstances, tué par des bandits ou par des forces de l’ordre.
Toutefois, a-t-il indiqué, seule l’enquête ouverte pourra élucider dans quelles conditions le jeune homme a été tué. En attendant, il a appelé les populations à garder leur calme.