Le Maroc poursuit sa percée diplomatique en Afrique. En effet, après avoir renforcé sa coopération, économique notamment, avec le Nigeria, le Royaume vient d’ouvrir une nouvelle ère dans ses rapports avec l’Angola et l’Afrique du Sud.
En visite officielle en Côte d’Ivoire à l’occasion du sommet UA-UE, le Souverain Marocain, Mohammed VI, a reçu en audience les présidents de ces deux pays. Mettant à l’œuvre son propre discours adressé aux différents chefs d’Etats et de gouvernements présents lors de ce sommet, le Roi passe donc à l’action. « Le temps n’est plus aux polémiques d’arrière-garde, mais à l’action » a affirmé d’ailleurs le Souverain qui a convenu, avec le Président sud-africain Jacob Zuma, de désigner des ambassadeurs dans leurs capitales respectives.
Selon plusieurs observateurs, le déplacement du Roi Mohammed VI à Abidjan est une réussite également en tout ce qui concerne les questions de migration. Se posant en leader sur ce sujet au sein de l’Union Africaine, le Roi du Maroc a plaidé devant les participants au sommet pour une responsabilité partagée afin de dépasser les stéréotypes et de construire un pacte bicontinental. Dans ce sens, Mohammed VI est revenu sur la crise de migrant que connait la Libye actuellement. « Ce qui s’est passé en Libye est un véritable déni de l’humanité » a souligné le Roi qui a affirmé que ces crimes sont perpétrés par des milices qui échappent au gouvernement libyen.
Tenant à corriger certaines idées reçues sur la migration en Afrique, le Roi Mohammed VI a rappelé que la migration des africains est d’abord inter-africaine. En effet, sur cinq Africains qui se déplacent, quatre souhaitent rester sur le continent. Elle n’appauvrit pas le pays d’accueil car 85% des gains des migrants restent dans ce pays. Et contrairement aux discours politiques ou à l’image véhiculée par les médias, la migration irrégulière ne concerne que 20% de la migration internationale toujours selon le Roi Mohammed VI.