La corruption continue à faire des ravages dans certains pays africains. En effet, les accusations de corruption à l’encontre des chefs d’Etats tchadien et ougandais, annoncées par le département américain de la justice ne sont pas des cas isolés.
Des présidents en exercice trainent des casseroles depuis plusieurs années en effet. C’est le cas d’ailleurs du président sud-africain Jacob Zuma. Du temps de son passage à la vice-présidence, l’actuel chef d’Etat avait fait l’objet d’une enquête pour versement de pots-de-vin dans l’affaire d’achat d’armes Thint-Thales en 2005. Pouvant compter sur sa popularité au sein de la jeunesse de l’ANC qui l’a appuyé tout au long de cette affaire, Zuma a pu obtenir l’annulation de cette affaire à cause d’un vice de forme.
Un peu plus loin de l’Afrique du sud, c’est chez les Kabila de la République Démocratique du Congo (RDC) que des scandales financiers ne cessent de sortir au grand jour. Au pouvoir depuis 16 ans, l’héritier de Laurent Désiré Kabila a placé sa famille et ses proches dans des postes stratégiques. Leur permettant ainsi d’opérer des détournements dans les comptes des grandes entreprises publiques, comme déjà largement documenté par une enquête du quotidien belge Le Soir ou encore du Groupe d’études sur le Congo (GEC).
Les soupçons de corruption planent également sur la Guinée. Suite à une enquête du journal français Médiapart des preuves sur le versement de quelques 700 millions de dollars pour obtenir le permis du méga-gisement de fer guinéen de Simandou, en 2011, par la société minière australo-anglaise, impliquant un proche conseiller du président Condé, ont été révélées. Connue sous le nom de l’affaire Rio Tinto, ce scandale a poussé les justices américaine, australienne et britannique à enquêter sur le sujet. En effet, même si le pouvoir en place en Guinée a nié en bloc ces accusations, de nouvelles révélations risquent de voir le jour prochainement.