L’armée sénégalaise a lancé, dimanche 13 mars 2022, une nouvelle opération militaire « de sécurisation », dans le Nord Sindian (Bignona, Sud), selon l’Etat-major à Dakar, visant à démanteler des bases du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC).
« Le démantèlement des bases de la faction du MFDC dirigée par Salif Sadio, situées sur le long de la frontière Nord, est l’objectif principal de cette opération en cours », a précisé la Direction de l’information et des relations publiques des Armées (DIRPA), dans un communiqué.
L’opération ainsi lancée, vise également à « détruire toutes les bandes armées menant des activités criminelles dans la zone et à neutraliser toute personne ou entité,ßs collaborant directement ou indirectement avec elles », souligne la DIRPA.
Des coups de feu ont été entendus, dimanche, une bonne partie de la journée dans plusieurs localités du Nord Sindian qui abrite d’importantes bases rebelles.
Plusieurs colonnes militaires avaient rejoint le Nord Sindian, samedi, pour renforcer le dispositif sécuritaire sur place, ont indiqué plusieurs sources.
La DIRPA précise que les Armées sénégalaises sont « déterminées à poursuivre ces actions de sécurisation et à préserver à tout prix l’intégrité du territoire national ».
De l’autre côté de la frontière, au Sxud de la Gambie, les autorités de Banjul ont affirmé que des réfugiés et déplacés ont commencé à arriver dimanche soir dans les districts des Foni.
De son côté, le président Adama Barrow a demandé un renforcement des patrouilles à la frontière. Dans un communiqué, le chef de l’Etat gambien souligne que la Gambie « ne sera pas utilisée comme rampe de lancement, ni ne permettra à quiconque d’entrer dans le pays avec des armes et des munitions ».
Cette opération fait suite à l’attaque contre un détachement sénégalais de la Mission de la Cédéao en Gambie, le 24 janvier dernier, par des rebelles du camp de Salif Sadio, qui avait fait des morts de part et d’autre, dont 4 militaires sénégalais. Sept soldats sénégalais avaient également été retenus en otage par Salif Sadio et ses hommes, avant d’être libérés le 14 février.