Les groupes armés font encore parler d’eux au Burkina Faso. Une double attaque a, en effet, couté la vie à treize gendarmes et au moins deux civils, hier dimanche.
La première attaque est survenue à 5km de la commune de Taparko, dans la région du Centre-nord. Un bus de transport avec plusieurs passagers à son bord, a sauté sur un engin explosif placé dans un nid de poule sur la route nationale N°3 menant à Dori, rapporte RFI. Le bus qui a été projeté par une forte explosion, a été complètement détruit selon la même source.
C’est alors qu’une équipe du 11e régiment d’infanterie commando et les gendarmes de l’escadron de Dori ont été alertés. Mais sur la route du lieu de l’accident, les gendarmes tombent dans une embuscade à hauteur de la localité de Yalgo et treize parmi eux ont été tués, toujours selon le média français, rappelant que depuis quelques semaines, les groupes armés semblent avoir décidé d’exercer une pression sur la ville de Dori, le chef-lieu de la région du Sahel.
La même source souligne que le Tribunal de Grande Instance de Dori a d’ailleurs cessé toutes activités, le 3 mars dernier, pour des raisons sécuritaires.
Un communiqué du Procureur informait, à cet effet, la population qu’elle pouvait se faire établir certains documents, dont le casier judiciaire, à la Cour d’appel de Ouaga 2000, à plus de 300 km pour certains habitants de la région du Sahel.
Les militaires qui ont pris le pouvoir au Burkina Faso le 24 janvier dernier, invoquant l’insécurité grandissante dans le pays, ont assuré qu’ils feront de la lutte contre le djihadisme leur priorité. Un combat long et difficile qui attend le chef de la junte, le lieutenant-colonel, Paul Henri Damiba et ses hommes.