Officiellement investi président du Burkina Faso, hier mercredi, le lieutenant-colonel Paul-Henri Damiba a aussitôt demandé un audit général de l’administration publique. Le leader du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration, a indiqué que ces contrôles concerneront les marchés publics, les acquisitions des biens, de services et les travaux publics.
Il avait annoncé qu’il ferait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille ; le chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba passe désormais aux actes. Le président de la transition au Burkina Faso a demandé au Contrôleur général, de mener des investigations sur la gestion des sociétés d’États, les établissements publics de l’État et assimilés. L’objectif est de débusquer d’éventuelles fraudes financières, particulièrement sur les marchés et travaux publics, les acquisitions de biens, les frais de mission, de voyages, de carburant et les dons.
Déjà, dans cette nouvelle volonté affichée par le président Damiba d’assainir et de moraliser l’administration publique, des agents contrôleurs ont été déployés dans plusieurs services publics depuis lundi. La première étape de ces visites impromptues effectuées tôt le matin, est de vérifier la ponctualité et la présence effective de ces agents du service public à leur poste.
Déclaré président en février par le Conseil constitutionnel, le lieutenant-colonel Paul Henri Damiba, a été officiellement investi président du Burkina Faso, hier mercredi, après le coup d’Etat qui l’a porté au pouvoir le 24 janvier dernier.
La cérémonie s’est déroulée dans la salle des Banquets de Ouaga 2000, très sobre et sans aucune prise de parole. Parmi les 700 invités, plusieurs délégations diplomatiques, mais aucun chef d’Etat étranger.
La veille, la Charte de la transition avait été adoptée et signée par le président Damiba.