La dérive du Premier ministre choisi par les putschistes militaires, Choguel Maiga, est un naufrage éthique et intellectuel qui se poursuit dans les abîmes d’une soumission, synonyme de perdition.

Pour un homme aveuglé par le pouvoir, ou plutôt les « miettes de pouvoir » que lui ont jeté Goita et ses co-putschistes.

Il leur fallait trouver un béni oui-oui ,prêt à vendre son âme au diable, jusqu’à accepter de devenir un paria sur la scène internationale.

Désormais, sous le coup de sanctions qui font de lui persona non grata, dans presque tous les Etats occidentaux, il choisit la fuite en avant et cherche à justifier l’injustifiable : un double coup d’Etat, l’usage de la terreur et la volonté de basculer tout un pays dans une crise économique et financière dévastatrice. Et qui s’ajouterait à un ébranlement sécuritaire, sur un territoire dont les deux tiers sont des zones hors du contrôle de l’Etat central.

 

Une zone immense, où diverses factions terroristes font la loi, se battent entre elles et continuent d’assassiner les civils innocents.

Quelle honte que de s’accrocher à un poste de Premier ministre ,sans aucun pouvoir, à la solde de putschistes incompétents et sans vision !

Maiga est un homme balloté, qui a décidé d’abdiquer tout esprit critique et toute lucidité, pour défendre l’idée absurde d’une « démocratie sans élection ».

En proie à son propre manque de légitimité, il fait de la diversion, pour accuser la France de tous les péchés du monde.

Ainsi les français qui ont sauvé Bamako d’une razzia djihadiste en 2013,sont devenus « des pestiférés, avec un agenda secret, pour réaliser une partition du Mali ».

 

Il oublie les victimes françaises (plus de 50 soldats morts sur le champ de l’honneur) et les sommes colossales dépensées par Paris (environ un milliard d’euros par an), pour aider le Mali, à ne pas sombrer totalement.

Il a osé accuser la France d’abandon, à la tribune des Nations unies et continue, par un discours mensonger, d’attiser un sentiment anti-français dans son pays.

Ses diatribes n’ont qu’un seul but : faire diversion, pour ne pas aborder la « question des questions » : l’illégitimité des putschistes et l’impératif de restaurer l’ordre constitutionnel au Mali.

L’Union africaine, la CEDEAO, l’Union européenne, l’ONU et les citoyens maliens ,dans leur immense majorité, avec les leaders de l’opposition qui ont surmonté leur peur, demandent la fin de la transition et l’organisation d’élections libres et transparentes.

Choguel Maiga n’en veut pas, car il sera balayé par le suffrage universel qui impose la vox populi.

 

Choguel Maiga a rendez-vous avec l’histoire ,dans un pays où les faiseurs de coups d’Etat finissent toujours mal : Moussa Traoré, Amadou Toumani Touré et Sanogo.

Goita et ses co-putschistes ont beau faire voter des lois d’amnistie par un Conseil national de la transition (CNT) ,dont les membres n’ont aucune légitimité et sont sanctionnés déjà par la communauté internationale ; ils devront répondre de leurs méfaits.

Dont le moindre, n’est pas l’appel aux mercenaires russes de Wagner, qui vont piller le pays et assécher ses maigres ressources financières encore disponibles, avant de se faire payer en nature.

Est-il logique qu’une Armée nationale sous-traite la sécurité de son pays à des mercenaires ?

Manipuler des foules peu importantes est chose facile lorsque l’obscurantisme et la misère font des ravages au sein des populations.

Rameuter des opposants africains -qui ont une fibre de dictateur-et qui font l’éloge du putsch, comme moyen d’accession au pouvoir ,est aussi un exercice vain.

Maiga et ses chefs ne trompent qu’eux-mêmes.

Une porte de sortie est encore ouverte : accepter un chronogramme qui fixe la date de la fin de la transition, le plus tôt possible. Dans un délai raisonnable,

Goita doit décider vite.

La CEDEAO a envoyé une nouvelle mission qui est sur place au Mali et le temps est compté.

Comme les derniers moyens financiers, avant cessation de paiement.