Le leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), serait-il dans l’œil du cyclone en Guinée ? Après l’ouverture d’une information judiciaire le visant, la junte au pouvoir depuis le coup d’Etat du 5 septembre dernier, vient de le sommer de quitter son domicile dans le quartier de Dixinn, à Conakry. Ceci, dans le cadre du recensement des immeubles bâtis de l’État guinéen, indiquent les nouvelles autorités.
Dans un courrier daté du 15 février dernier, signé du directeur général du patrimoine bâti-public, déposé à son domicile et largement diffusé par la presse guinéenne, il est demandé à l’ancien Premier ministre de quitter sa résidence située dans la commune de Dixinn, à Conakry, au plus tard le 28 février 2022, à 10 heures précises.
La junte au pouvoir précise, ainsi que toutes autorités du pays qui occupent illégalement des domaines de l’Etat sont sommées de les quitter. Une campagne de récupération du Patrimoine Bâti Public ainsi enclenchée par le Comité national du rassemblement pour le développement (Cnrd), dirigé par le Colonel Mamady Doumbouya, qui est diversement appréciée en Guinée.
En effet, toujours selon la presse locale, si une partie de l’opinion voit cette démarche d’un bon œil, d’autres estiment simplement qu’il s’agit d’un règlement de compte, qui vise notamment Cellou Dalein Diallo.
Le principal opposant à l’ancien régime d’Alpha Condé qui est déjà visé par une information judiciaire pour malversation dans la passation de marché, corruption, enrichissement illicite, détournement de biens publics, recel de biens et complicité, dans le cadre de la liquidation de la compagnie Air Guinée.
L’information a été diffusée, mardi soir, à la télévision nationale guinéenne (RTG), par le Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief).
Des mesures qui interviennent quelques semaines seulement après la sortie médiatique de l’ancien Premier ministre, mettant en garde le chef de junte, Mamady Doumbouya, contre toute tentative d’écarter les ‘’vieux’’ de l’élection présidentielle, en limitant l’âge des candidats ou en visant les anciens Premiers ministres.
Le parti de Cellou Dalein Diallo avait également estimé que les délais de la transition, toujours pas annoncés par la junte, ne peuvent pas être discutés au sein du Conseil national de transition (Cnt), qui fait actuellement office de Parlement en Guinée.