La tension est toujours de mise en Guinée-Bissau, une semaine après la tentative de coup d’Etat manqué. Des tirs ont été encore entendus dans la capitale, hier lundi au matin. Une radio privée a été attaquée par des hommes armés.
Alors que les identités des auteurs de l’attaque du Palais du gouvernement, le 1er février dernier, ne sont pas encore connues, Bissau vit toujours une situation de tension. Hier lundi, des tirs ont été entendus dans la capitale de la Guinée-Bissau. Une radio privée, Capital FM, dans le quartier Bairro Militar, a été prise pour cible.
Selon plusieurs sources citées par les médias, deux véhicules qui transportaient des hommes armés en tenues militaires, sont allés aux abords de la radio, dans la matinée, d’hier lundi. Des tirs d’armes ont ensuite été entendus, semant la panique dans les environs.
Selon les mêmes sources, qui indiquent que ce n’est pas la première fois que cette radio est attaquée, trois personnes ont été blessées lors de cette attaque et du matériel a été détruit. Un bilan qui reste à être confirmé. Pour l’heure, aucune communication officielle n’a été faite par les autorités de Bissau après cette attaque. Les membres de la radio ont exprimé leur incompréhension et leur indignation après cet acte de violence.
La police, a été toutefois, dépêchée sur les Lieux et l’accès au bâtiment était interdit, hier.
Cette attaque intervient alors que le calme semblait être revenu à Bissau, une semaine après l’attaque du Palais du gouvernement et le putsch avorté.
Selon le porte-parole du gouvernement, Fernando Vaz, qui s’est exprimé, samedi dernier à Bissau, cet assaut a été commis par des individus liés au narcotrafic et des mercenaires, des « rebelles de Casamance ».
Un groupe de militaires et paramilitaires est fortement suspecté. Plusieurs personnes ont été arrêtées après cette attaque qui a causé 11 morts et plusieurs blessés, des militaires et des civils.