Le Premier ministre malien du gouvernement putschiste, Choguel Maiga, est désormais interdit de fouler le sol des pays membres de l’Union européenne (UE) et, même d’y passer en transit.
Ses avoirs -s’il en existe- seront gelés.
Le même sort est réservé à Malick Diaw, président du Conseil de transition, Ismail Wagué, ministre de la Réconciliation, Ibrahima Maiga, ministre de la Refondation et Adama Ben Diarra, membre du Conseil national de transition.
Les personnes sanctionnées, avec le Premier ministre Maiga, le sont essentiellement parce qu’ils ont participé activement au coup d’Etat qui a renversé IBK.
L’UE a, pour ainsi dire, suivi les pas de la CEDEAO, avec une main particulièrement lourde contre les chevilles ouvrières du putsch.
Outre l’interdiction de passer par le territoire de l’UE, il y a aussi l’interdiction faite aux résidents européens de mettre des fonds à la disposition des personnes « marquées au fer rouge ».
Une préoccupation majeure de l’UE, semble ainsi de vouloir couper tout financement à la junte, qui va se trouver inéluctablement, à court de liquidités.
Le Mali étant mis à la diète financière par l’UEMOA qui a bloqué toutes les transactions financières de ce pays membre de la zone CFA.
Une fois aux abois, sur le plan financier, que vont faire les putschistes ? Sortir du CFA ?
Il faut rappeler que le Mali avait tenté l’expérience entre 1962 et 1984, avant de battre sa coulpe, après deux dévaluations et une inflation record de 25%. Ce fut un échec cuisant.
Si les putschistes maliens sont conséquents, dans leur volonté de rupture avec la France, ils devraient sauter le pas et persévérer dans leur fuite en avant populiste. A leurs risques et périls.
Wait and see !