Le procès contre l’homme le plus riche d’Afrique, Aliko Dangoté, pour « escroquerie, faux et usage de faux et association de malfaiteurs » démarre aujourd’hui à Dakar. L’homme d’affaire nigérian est poursuivi par les héritiers de l’homme d’affaire sénégalais Kader Mbacké, décédé en 2010, et qui réclament plus de 20 milliards de Francs CFA au PDG de Dangote Industries Limited et président du conseil d’administration de Dangote Cement Sénégal.
Selon les informations rapportées par les médias sénégalais, la plainte a été déposée par la mère, les deux épouses, et le fils de l’homme d’affaires sénégalais défunt. Les héritiers estiment d’ailleurs que plusieurs autres personnes sont impliquées dans cette affaire. En plus de l’homme le plus riche d’Afrique, la famille vise l’ancien administrateur Roger Gold Smith et son remplaçant, Lucas Erik Haelterman, ainsi que l’entreprise elle-même comme personne morale.
D’après le document de la plainte, sur lequel se sont basés les médias sénégalais, les faits remontent à 2007. À cette époque les deux hommes d’affaires, nigérian et sénégalais, avaient convenus de lancer une filiale de la société Dangote Industries Limited au Sénégal. Un accord qui aurait été conclu en présence d’un notaire en 2007 portant sur la société dénommée Dangote Industries Sénégal, avance la famille du défunt.
La société qui avait vu le jour en 2007 était sous forme de société anonyme (SA) et avec un actionnariat réparti entre Dangote Industries Limited (90%) et feu Kader Mbacké (10%). Disposant d’un jugement en leur faveur, rendu en aout 2011, la famille Mbacké assure aujourd’hui ne pas avoir accès aux parts sociales léguées par le défunt. Ils redoutent même la disparition de ces actions de tous les documents de l’entreprise qui est devenu « Dangote Industries Cement » aujourd’hui.