Ce sont au total 15 personnes qui ont été interpelées au Burkina Faso pour tentative présumée de déstabilisation des institutions de la République. Des précisions faites, hier, par le ministre des Armées, Aimé Barthelemy Simporé, après le communiqué publié, mardi dernier, par le Procureur militaire, annonçant l’interpellation de plusieurs militaires pour suspicion de préparation d’un coup d’État.
Il n’a pas révélé leurs identités, mais le général de brigade Aimé Barthelemy Simporé, le ministre burkinabè des Armées, a annoncé, hier jeudi, que quinze personnes, ont été interpellées par la gendarmerie nationale dans le cadre de l’enquête sur la tentative présumée de coup d’État.
« Deux officiers, 7 sous-officiers, un militaire du rang et cinq civils. Et à l’issue des premières auditions, trois personnes ont été relaxées, deux civils et un militaire. Ce qui fait qu’aujourd’hui, il y en a encore douze qui sont toujours en détention préventive pour les besoins de l’enquête. Je pense qu’il faut rester serein, l’armée poursuit ses missions et reste dans sa posture d’exécution des missions qui lui sont confiées », a-t-il, en effet, déclaré.
Aimé Barthelemy Simporé a précisé que cette procédure judiciaire a été ouverte suite à une dénonciation d’un militaire qui aurait été contacté par des individus pour rejoindre le groupe, afin de mener des actions de déstabilisation contre les institutions. Selon RFI, des transactions financières ont été effectuées par des individus entre l’étranger et le Burkina Faso.
Le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, chef de corps du 12ème régiment d’infanterie commando, est suspecté d’être à la tête des putschistes présumés. Il avait perdu son poste de chef du 25ème régiment parachutiste commando après la tragédie d’Inata, en décembre 2021. Le 14 novembre, des hommes armés avaient pris d’assaut le poste de gendarmerie d’Inata, dans la province du Soum, au Nord du pays, tuant plus d’une cinquantaine d’hommes.
Une tragédie qui avait ému l’opinion burkinabè, en raison de la lourdeur de son bilan, mais surtout parce que les gendarmes d’Inata sont morts le ventre vide. Ils attendaient, en effet, un ravitaillement depuis près de quinze jours.