La junte est maintenant dos au mur ,avec les nouvelles sanctions coordonnées de l’UEMOA et de la CEDEAO qui frappent au cœur le Mali.
En effet ,il est décidé le « gel des avoirs maliens au sein de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO),la fermeture des frontières entre le Mali et tous les pays membres de la CEDEAO ,la suspension des transactions avec Bamako, sauf pour les produits de première nécessité et le retrait de tous les ambassadeurs présents au Mali ».
A ces sanctions très dures s’ajoutent celles déjà en vigueur qui frappent d’interdiction de voyage 150 membres du gouvernement et de l’organe de transition, qui fait office de Parlement ; le gel de leurs avoirs dans les banques régionales etc.
A l’évidence la CEDEAO a sorti l’artillerie lourde pour montrer aux « petits colonels maliens », qu’elle ne va pas accepter leur jeu de ruse pour rester au pouvoir ,de manière illégale et illégitime.
Le tour de passe-passe qu’ils ont essayé de jouer ne « passe pas », car il piétine tous les principes démocratiques et les engagement souscrits par la junte ,elle-même.
La junte a voulu imposer l’épreuve de force, elle est maintenant servie et va devoir affronter toute la communauté internationale…
Et tous les maliens debout qui refusent de laisser leur pays aux mains de colonels immatures qui constituent un danger pour toute la région.
Du reste, c’est bien cet aspect du problème qu’il faut mettre en exergue pour comprendre la sévérité extrême des sanctions décidées.
Parce qu’il ne s’agit plus seulement du Mali ,mais de toute l’Afrique de l’Ouest, où Goita et ses suiveurs veulent enraciner les mercenaires de Wagner-qui ont commencé à se déployer sur le territoire malien-.
Ces mercenaires très dangereux et d’une cupidité sans bornes, seraient une « tête de pont russe », pour déstabiliser la région ,piller ses ressources et approfondir le chaos qu’y font régner les terroristes de multiples obédiences.
La soif de pouvoir de Goita est en train de parachever la descente aux enfers du Mali qui va subir des sanctions qui vont précipiter sa ruine économique.
Sans doute que le jeu est risqué, car dans le désarroi, certaines franges de la population malienne manipulée ,pourraient tomber dans un nationalisme irréfléchi et se retourner contre la CEDEAO.
Mais ,l’immense majorité des maliens lucides savent bien que ce sont les putschistes qui enfoncent leur pays dans la crise et qui les y maintiennent.
La CEDEAO doit communiquer sur son action et mettre à nu le jeu fourbe de ces officiers sans parole.
Personne ne veut prolonger le calvaire du peuple malien, au contraire.
Mais ,laisser-faire les putschistes ,c’est plonger toute l’Afrique de l’Ouest dans une situation chaotique et terrifiante.
La junte a maintenant le choix ou de rétropédaler ou de continuer sa fuite en avant.
A-t-elle les moyens de répliquer ? Rien n’est moins sûr !
La situation est volatile et mérite d’être suivie heure par heure.