Le ministère marocain de la Santé s’est expliqué quant à son choix d’opérer des vols de rapatriement depuis le Portugal et non depuis l’Espagne. Il dénonce ainsi le manque de contrôle de la part des autorités espagnoles et accuse le pays voisin de mettre en danger la santé des citoyens marocains.
Le ministère de la Santé et de la protection sociale a affirmé, hier lundi dans un communiqué, qu’il n’y aura pas de reprise des vols aériens en provenance d’Espagne, en l’absence du respect des protocoles sanitaires liés à la Covid-19 par les autorités espagnoles.
Le département a fait cette annonce dans une mise au point au sujet du choix du Portugal, au lieu de l’Espagne, comme pays de départ pour rapatrier les Marocains bloqués en Europe sur fond de mesures adoptées pour faire face à la pandémie.
« Cette décision s’explique par l’absence de garanties tangibles concernent le respect des mesures déjà prises, dont le contrôle du pass vaccinal et de l’état de santé des passagers, selon une approche ferme, appropriée et en conformité avec les recommandations et règles internationalement reconnues », a précisé le ministère.
Elle reflète aussi, a-t-il ajouté, une volonté de protection de la santé des citoyennes et des citoyens et de préservation des acquis réalisés dans le combat contre la pandémie de Covid-19.
Le ministère a en outre relevé que la situation actuelle des vols depuis l’Espagne vers le Maroc représente un danger pour la santé des citoyens marocains, de même qu’elle met en péril les acquis réalisés par le Royaume dans la lutte contre la Covid-19.
« Les autorités espagnoles compétentes sont loin d’assurer une action rigoureuse de contrôle de l’état de santé des passagers lors de l’embarquement des passagers aux aéroports », a-t-il expliqué.
A cet égard, de nombreux cas d’infection à la Covid-19 ont été détectés chez des personnes en provenance de l’Espagne via des vols privés, soit à leur arrivée ou lors d’un transit, a assuré le département, déplorant également l’absence de la vérification du pass vaccinal des passagers.