Alors que la junte putschiste malienne fait des mains et des pieds pour s’accrocher au pouvoir, les terroristes continuent de semer mort et désolation dans le pays.
La région -centre est particulièrement visée, depuis un moment.
La semaine dernière 30 personnes civiles ont été lâchement assassinées dans le bus qui les transportait vers un marché ,dans la région de Mopti.
Cet assassinat avait soulevé une vague d’indignation qui a poussé Assimi Goita, président de la Transition ,à décréter un deuil national de 3 jours.
Aujourd’hui ,la fin de ce moment de recueillement coïncide avec une nouvelle attaque terroriste ,toujours dans le Centre du pays, qui a fait 7 morts, parmi les membres d’un convoi de soldats de la MINUSMA.
Et ce n’est qu’un premier bilan !
A l’évidence le Centre comme le Nord du Mali ,ne sont plus sous contrôle étatique et la junte ferait bien mieux d’essayer d’agir, pour opposer une résistance crédible aux jihadistes.
Ce que l’on constate ,c’est une forme d’impuissance de la part de soldats, dont la mission première est de défendre le pays et les populations.
De restaurer la sécurité publique et de permettre aux citoyens de se déplacer librement sans risquer d’être tués.
Goita et sa bande sont plutôt occupés à confisquer le pouvoir ,ou ce qu’il en reste, à Bamako et dans ses environs immédiats.
Les « Assises nationales de la refondation » ,initiative cousue de fil blanc ,pour « officialiser la prolongation de la Transition »,ont été reportées ,faute de participants déclarés.
Manque d’enthousiasme aussi des populations qui s’étaient déjà investies , avec les « concertations nationales » organisées des mois plutôt.
Ce qu’attendent les Maliens, c’est la publication d’un chronogramme pour les futures élections présidentielles prévues au mois de février 2022.
Les citoyens s’insurgent contre les arrestations arbitraires auxquelles se livre une junte qui n’a aucune légitimité.
Ces putschistes ne sont pas la solution, mais une partie du problème global d’instabilité et d’insécurité auquel fait face le Mali.
Un retour aux Institutions démocratiques ,par la voie des urnes ,est le chemin du bon sens et de la mobilisation populaire pour combattre les terroristes jihadistes.
Le Mali ne s’en sortira que par ses propres forces ,avec l’aide des amis véritables qui souhaitent la restauration d’un régime démocratique.
La junte a montré ses limites sur tous les plans. Elle doit se préparer à quitter le pouvoir ,en se conformant aux décisions librement consenties et garanties par la CEDEAO, qu’appuie toute la communauté internationale, engagée aux côtés du Mali, depuis 2013.