Le président sortant Adama Barrow, a été réélu  pour un deuxième mandat.

La Commission électorale indépendante l’a annoncé publiquement.

Avec  458 000 voix , Barrow surclasse Darboe , qui n’obtient que 238 000 voix.

En vérité ,il n’y a pas eu match ; le vieil opposant n’ayant pas réussi à mobiliser la jeunesse,  qui a transcendé les barrières ethniques qui étaient le dernier espoir de Darboe. 

Ce dernier est membre de la majorité relative mandingue,   qui n’a manifestement pas fait bloc pour voter Darboe.

C’est une attitude dont il faut se féliciter, car la démocratie ne peut « s’épanouir » dans les divisions artificielles qui sont des sources de conflits.

Les jeunes gambiens ont montré la bonne voie, notamment aux guinéens que le régime d’Alpha Condé avait précipité dans cet enfer.

Heureusement que Mamadi Doumbouya a rectifié le tir et renvoyé le dictateur à la retraite forcée.

Cela dit, il faut apprécier à sa juste valeur l’exploit de Barrow qui, en 5 ans de pouvoir ,s’est transformé en homme d’Etat, capable de créer un parti (parti national du peuple en 2019), de mobiliser les citoyens gambiens ,toutes ethnies confondues et de s’imposer largement dans les urnes.

Comme d’habitude en Afrique, les opposants victimes du coup « KO », refusent d’accepter les résultats annoncés par la Commission nationale indépendante et s’enfoncent dans le ridicule.

Pourtant la transparence des élections a été constatée par tous les observateurs nationaux et étrangers.

Chaque votant pouvait choisir sa bille de cristal et l’introduire dans l’urne ,à l’effigie du candidat de son choix.

Comme on dit en anglais : « It’s crystal clear » : clair comme l’eau de roche.

On dit  aussi en anglais : fair play.

C’est dur à encaisser pour Darboe, qui subit une cinquième défaite ; mais telle est la volonté des Gambiens.