Le président sénégalais, Macky Sall, a dénoncé, lundi, vigoureusement l’initiative de plusieurs pays industrialisés, visant à arrêter le financement à l’étranger de la filière gazière. Une mesure qu’il a qualifiée d’« injustice économique » contre l’Afrique au moment où plusieurs pays du continent s’apprêtent à exploiter leurs importantes ressources gazières.
« Au moment où plusieurs pays africains s’apprêtent à exploiter leurs importantes ressources gazières, l’arrêt des financements de la filière gazière, sous prétexte que le gaz est une énergie fossile, sans tenir compte du fait qu’il est aussi et surtout une énergie propre, porterait un coût fatal à nos économies en quête d’émergence », a, en effet, déclaré, lundi, le président Macky Sall, qui prononçait son discours d’ouverture de la 8ème Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), au Centre international de conférences Abdou-Diouf, à Diamniadio.
Le président sénégalais réagissait ainsi à la décision de vingt pays et cinq banques publiques, qui se sont engagées, à la conférence sur le climat (COP26) de Glasgow (Ecosse), à mettre un terme au financement à l’étranger de projets d’énergies fossiles d’ici à la fin de 2022 et de privilégier le « soutien à la transition vers une énergie propre ».
Parmi ces pays signataires de cette déclaration, figurent les Etats-Unis le Canada ou encore le Royaume-Uni.
« Bloquer les financements de la filière gazière, c’est ajouter une grande injustice économique à l’injustice climatique que l’Afrique subit plus que tous les autres continents », a ajouté le chef de l’Etat sénégalais.
Macky Sall a relevé, devant le Forum, que cette décision prise par ces pays d’arrêter les financements à l’étranger des énergies fossiles, y compris la filière gaz, intervient alors même que l’utilisation d’autres sources d’énergies plus polluantes continue dans plusieurs pays industrialisés.
Il a ainsi appelé tous les Etats à œuvrer ensemble au maintien des mécanismes de financement du gaz comme énergie de transition.
