Les réunions se sont multipliées mercredi et hier jeudi 11 novembre, pour la constitution du Conseil national de la transition en Guinée. Les syndicats, le patronat, la société civile et,bien entendu, la classe politique ont pris part à ces rencontres à travers 19 structures présentes. Au total, 81 postes sont à pourvoir pour la constitution du CNT qui sera l’organe législatif de la République de Guinée durant la période de la Transition.
Le ministère de l’Administration du territoire, était le maître d’œuvre de ces rencontres. Le Secrétaire général du département qui dirigeait ces réunions, en l’absence du ministre, Mory Condé, a demandé aux différentes structures de se concerter pour proposer des candidats.
Une démarche qui n’a pas semblé être du goût de la classe politique. Certains ont évoqué la difficulté pour ces partis politiques à s’entendre, et ont estimé que la meilleure décision aurait été, pour les organisateurs, de définir des critères clairs, afin que les autorités puissent elles-mêmes choisir les meilleurs profils.
« Se concerter entre nous pour faire le choix, ça ne va pas marcher et ça va faire traîner en longueur la transition. Les partis politiques ne vont jamais réussir à s’entendre. Il vaudrait mieux définir des critères précis pour que les autorités puissent elles-mêmes choisir sur des bases claires », a, en effet, fulminé Kokoly Lévi Goumou du parti Nouvelle Vision sur RFI.
Certains responsables estiment, par ailleurs que les 15 sièges prévus pour les partis politiques sont très peu, alors que 81 sont éligibles selon les autorités.
De son côté, la société civile elle, adhère à la démarche. Même si sept sièges seulement lui est attribuée dans le futur CNT. « Ce n’est pas le nombre qui importe, mais la qualité de ceux que l’on va présenter en notre nom. Nous allons faire une concertation et il en sortira un résultat », a affirmé Ahmed Sékou Traoré de la Plateforme nationale de participation et d’initiative citoyenne.
Entamé lundi dernier, le dépôt des candidatures pour la constitution du CNT se poursuivra jusqu’au 25 novembre prochain, date de clôture.