La situation des droits humains au Mali est “très préoccupante”, a déclaré à l’AFP un haut responsable des Nations unies (ONU), après avoir visité un pays secoué par une insurrection djihadiste et frappé par deux coups d’État en un an.
La sous-secrétaire générale des Nations Unies aux droits de l’homme, Ilze Brands Kehris, a déclaré qu’il était « urgent » d’agir contre l’impunité des auteurs de violations des droits de l’homme.
Le dernier rapport de l’organisme international publié en août a révélé qu’au moins 527 civils avaient été tués, blessés ou kidnappés entre avril et juin.
Attaques, bombardements et fusillades se produisent presque tous les jours au Mali, où des groupes indépendantistes se sont installés dans le Nord en 2012, plongeant le pays dans un conflit qui perdure.
Les troupes étrangères ont soutenu l’armée nationale dans sa lutte contre les djihadistes alliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, ainsi que les bandits, les justiciers et autres groupes armés.
Brands Kehris a déclaré qu’en plus de lutter contre l’impunité et les infractions terroristes, il y avait des « questions plus sensibles » à traiter, notamment les violations des droits de l’homme par les forces armées.
Mal entraînée et mal équipée, l’armée malienne est fréquemment la cible d’allégations d’atteintes aux droits humains.
Une enquête de l’ONU l’a accusé de crimes de guerre dans un rapport de 2020.
Le système de jugement des contrevenants présumés connaît des « embouteillages », a déclaré Brands Kehris.
« Nous devons faire un suivi, identifier où il y a des blocages et pourquoi; pour ensuite continuer également à communiquer que nous sommes ici, nous surveillons, mais nous sommes également prêts à apporter notre soutien. »