Le torchon brule de nouveau entre le président de la Rubrique Démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila et le leader de l’opposition Félix Tshisekedi.
Dans une déclaration à la presse, hier, ce dernier avait affirmé que « le président Joseph Kabila et le président de la Commission électorale avaient déclaré la guerre au peuple congolais », en annonçant qu’il n’y aurait pas d’élection présidentielle avant 2019. Poursuivant sa déclaration à l’issue d’une réunion de l’opposition à Kinshasa, l’opposant a affirmé que « devant cette énième forfaiture, Joseph Kabila et son serviteur Corneille Nangaa ont déclaré la guerre au peuple congolais et se sont de ce fait disqualifiés ».
Cette annonce, de ne pas organiser les élections, la veille de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) enterre définitivement l’accord entre le pouvoir et l’opposition du 31 décembre 2016 conclu sous l’égide de l’Eglise catholique et qui prévoyait des élections présidentielle, législatives et locales au plus tard fin 2017. La Constitution interdit à Joseph Kabila, dont le second et dernier mandat a pris fin le 19 décembre 2016, de se représenter.
Pour tenter de contrer les manœuvres du président actuel et de ses alliés, le chef de l’opposition vient d’annoncer « des démarches auprès de la communauté internationale, à travers l’ONU, pour une implication directe dans l’organisation des élections en RDC ». Les Nations unies et les grands pays-partenaires continuent d’ailleurs de réclamer l’application intégrale de l’accord du 31 décembre 2016.