L’armée française a déclaré mardi que ses troupes avaient abattu une femme alors qu’elle menait une opération de reconnaissance anti-jihadiste avec des soldats maliens. Une enquête a été diligentée.
La femme est décédée lundi lors d’une patrouille conjointe, « dans une zone où des éléments d’un groupe terroriste armé ont été détectés, à l’Est de Gossi dans le Nord », a indiqué l’Etat-major français.
Les militaires ont vu deux individus conduire une moto, mais ils l’ont laissée sur place pour fuir dans les sous-bois lorsqu’ils ont repéré les troupes françaises et maliennes, précise le communiqué.
“Un fusil d’assaut abandonné, des munitions et un sac militaire ont été découverts près de la moto”, a-t-il ajouté.
Les militaires, « se sont lancé à la poursuite de l’un des deux individus dans les bois. Quatre coups de semonce ont été tirés pour l’arrêter ».
« L’individu s’est tourné brusquement vers les militaires qui tiraient pour neutraliser la cible, puis ceux-ci découvrent qu’il s’agit d’une femme, soupçonnée d’être l’une des personnes à bord de la moto ».
“Les habitants du village le plus proche sont appelés pour identifier cette personne, mais nul ne la connaît”, a précisé l’Etat-major, précisant que le corps a été enterré sur les lieux.
Une enquête a été ouverte, “pour clarifier le déroulement exact des évènements et faire toute la lumière sur cette action de combat”, conclut le communiqué.
Déployée au Mali depuis 2013 en raison d’activités meurtrières des djihadistes, une force de quelque 5 000 soldats français traque les terroristes aux côtés de l’armée malienne. Elle sera désormais réduitepotentiellement à la moitié, d’ici le début de l’année prochaine.