Le président de la Cour suprême a fait prêter serment le colonel Mamady Doumbouya en tant que nouveau chef de l’Etat de la Guinée ,pour la période de transition.
Par cet acte, Mamadou Sylla, président de la Cour Suprême, tourne la page Alpha Condé et consacre l’arrivée officielle des putschistes militaires au pouvoir.
Pour l’immense majorité de la population, c’est jour de fête et d’enterrement d’une énième dictature ,celle de Condé ,qui a ensanglanté le pays depuis plus de 10 ans.
La déception Condé est tellement forte qu’elle fait oublier le fait que les militaires n’ont pas encore précisé la durée de la transition ,au bout de laquelle ,le pouvoir sera transféré aux civils, à la suite d’élections libres, démocratiques et transparentes.
Selon la Charte de la Transition, déjà adoptée ,la durée de celle-ci ,sera établie avec les forces vives de la nation.
C’est rassurant ,et on peut penser qu’avec la formation du nouveau gouvernement d’Union nationale ,les choses seront clarifiées.
Un premier pas franchi ce jour ,est la déclaration officielle du président Mamady Doumbouya de ne pas se présenter aux élections présidentielles.
Jusqu’ici, donc, les militaires donnent des gages de sérieux et de patriotisme lucide ,avec pour seul objectif, de « remettre leur pays sur les rails de la paix sociale ».
Toutefois, il est encore tôt pour leur donner le « bon Dieu sans confession ».
Il faut laisser la durée s’installer ,si on peut dire, et constater l’évolution du discours, au contact de la réalité du pouvoir.
C’est l’avenir qui permettra de juger.
Pour le moment ,la Guinée salue des libérateurs en kaki… qui sont les bienvenus.