Fermées depuis le 18 octobre 2020, les frontières terrestres entre le Sénégal et la Guinée ont été rouvertes depuis ce jour, (mercredi 29 septembre).
C’est l’ex-président Alpha Condé qui avait décidé de les fermer, en affirmant fallacieusement, d’une volonté de « ses opposants » de les utiliser pour faire passer des armes pour des actes de rébellion contre son régime.
Ainsi, de manière unilatérale et brutale, Condé a coupé un cordon ombilical commercial fécond pour les peuples guinéen et sénégalais.
Les pertes subies sont incalculables des deux côtés et se chiffrent en centaines, voire des milliers de francs CFA.
Plus grave, des familles ont été séparées, pendant très longtemps, en violation flagrante du droit à la libre circulation des biens et des personnes de la CEDEAO, organisation dont sont membres le Sénégal et la Guinée.
Alpha Condé souffrait de paranoïa et voyait des menaces à son régime, partout.
Parce qu’il était un dictateur, digne héritier de Sékou Touré et de Lansana Conté.
Ses 10 ans de pouvoir ont été marqués du sceau de la déception, avec un recul accentué de la démocratie et de la protection des droits de l’homme.
Les dégâts causés à l’économie guinéenne et à celle de la sous-région, car en plus des frontières sénégalaises, celles de la Guinée Bissau et de la Sierra Leone, avaient, aussi été fermées.
Le choix de la date du 18 octobre n’est pas fortuit, car celle-cicoïncidait avec la tenue de l’élection présidentielle qui lui a permis de s’octroyer un troisième mandat.
Il fallait imposer un huis-clos artificiel, pour pouvoir frauder à volonté.
La menace d’éventuels opposants est une vue de l’esprit pour camoufler un hold-up électoral cousu de fil blanc.
Le colonel Mamady Doumbouya est donc bien inspiré pour faire rouvrir les frontières entre le Sénégal et la Guinée, deux pays frères et partenaires économiques.
Les personnes vivant d’un côté et de l’autre de la frontière sont des frères et sœurs, des époux, des citoyens de la CEDEAO.
LE CNRD a posé un nouveau jalon qui autorise tous les espoirs, en attendant la formation du gouvernement d’Union nationale.