La délégation de la CDEAO qui s’est rendue hier vendredi ,en Guinée, a eu des échanges positifs avec le chef des militaires putschistes ,Mamady Doumbouya.
C’est ce qu’a affirmé Jean Claude Kassi-Brou, président de la Commission de l’organisation.
Il a ajouté qu’ils ont rencontré et ont parlé avec l’ex- président Alpha Condé, « qui va bien ».
En ce qui concerne la teneur des discussions avec les militaires ,il a déclaré qu’il en réservait la primeur aux chefs d’Etat de la CEDEAO.
Au vu de l’accueil respectueux des nouvelles autorités ,il est permis d’être rassuré quant à l’évolution des rapports entre les deux parties.
Le colonel Mamady Doumbouya avait annoncé, dès son arrivée au pouvoir, qu’il n’avait pas pour objectif de durer à la tête de l’Etat.
Son action visait à libérer le pays d’un homme devenu un autocrate, pour y retisser l’unité nationale, la réconciliation et la paix sociale.
Il avait aussi mis en exergue la lutte contre la gabegie et la corruption.
Un tel discours est rassurant, mais semble comme une figure imposée dans ce genre de situation.
Cependant ,jusqu’ici ,tous les actes posés par les putschistes, confirment une volonté d’agir vite et bien ,selon les engagements annoncés.
Il est maintenant prouvé que l’ex-président Condé est bien traité et se porte bien.
Le coup d’Etat n’est pas encore terni par des exactions qu’on pouvait craindre dans un pays où l’ancien pouvoir a fait couler beaucoup de sang.
Les crimes de sang peuvent-ils être passés par pertes et profits ? Condé peut-il être exonéré de ses dérives sanglantes ?
Non !
La réconciliation nationale est fille de la justice et de la démocratie.
Le pardon n’efface pas les crimes .Il peut privilégier la Raison et la paix des braves, celle de la société.
La chute de Condé pourrait être le point de départ d’un pays qui a raté son rendez-vous avec l’Histoire, jusqu’ici et qui a subi trois dictatures.