Cette fois-ci : un affrontement frontal se met en place, au sein de l’opposition sénégalaise, où le PDS de l’ex-président Wade a réussi à ratisser plus large que le parti « Pastef » de Sonko, pour le cibler et le battre, sur le terrain des élections locales.
C’est la conclusion qui s’impose au vu de la nouvelle coalition bâtie par le PDS, avec, presque toutes les formations snobées et/ou froissées par Sonko et Khalifa Sall .
Sur le papier, les têtes d’affiche médiatiques sont plus nombreuses chez Wade que chez Sonko et Khalifa Sall, qui ont « pêché » par boulimie politicienne.
Le manque de respect envers tout le monde qui est la marque de fabrique de Sonko l’immature, l’arrogant et donc le « simple d’esprit politique », vient de lui jouer un tour dont il ne se relèvera plus.
Car, de violents coups vont lui être décochés par ses nouveaux adversaires, très remontés contre lui, à la suite de l’humiliation subie, lors de la création de la coalition : Yewwi askanwi.
Les coalitions autour de Wade et celle autour de Sonko vont se battre à mort et le plus grand perdant sera Sonko qui est toujours accusé de viol et placé sous contrôle judiciaire.
Ceux qui le soutenaient hier, vont- ils encore mouiller le maillot demain, lorsque l’ « affaire Adji Sarr/Sonko » sera au menu de la justice ?
Ils pourraient le soutenir comme la corde soutient le pendu, ou être aux abonnés absents.
Sonko et Khalifa Sall manquent singulièrement de perspicacité.
Ils ne se sont pas rendus compte qu’ils n’avaient pas assez deforce politique pour dicter des conditions écrasantes à d’autres leaders de l’opposition ; même sans troupes.
Quand on est dans l’opposition, on ouvre ses portes à tout le monde.
Encore une fois, le terrain politique a dévoilé la face cachée du « Ibadou-Mouride, amateur de massage nocturne », qui est incapable de jouer transparent, tellement il est englué dans les petits calculs.
Il a oublié que Senghor avait décerné à Wade le sobriquet de « Niombor ». Senghor est, avec Sadji, l’un des auteurs de la « belle histoire de Leuk-le lièvre ».
Wade, même nonagénaire, a encore, plus d’un tour dans sa besace et il vient de le démontrer.
Sonko et Khalifa Sall sont « Ko debout ».
Pourtant le coup politique magistral du « Pape du Sopi », s’il affaiblit Sonko, éclabousse aussi toute l’opposition qui étale, au grand jour, ses divisions névrotiques irréductibles.
L’objectif de contrer BBY ne suffit pas à l’unifier.
Les haines et les autres contradictions internes sont des obstacles insurmontables, même à l’occasion d’élections locales.
Encore que, chacun est bien conscient que BBY a un enracinement local, dans les 557 communes du pays ; ce qui constitue un atout majeur.
Les locales se font dans la proximité, sur le terrain.
Les médias qui opèrent plus dans les villes y jouent un rôle négligeable.
Les « têtes d’affiche médiatiques », tigres politiques en papier, ont très peu d’impact dans cette bataille électorale.
Elles permettent cependant d’avoir de belles photos dans les tabloïds et les sites web, voire sur les plateaux télés.
Ainsi la bataille des locales va avoir un parfum de conflit armé entre opposants, pour le plus grand bonheur de BBY qui va compter les coups et pousser ses pions.
Les querelles internes de positionnement vont encore miner les coalitions reconfigurées.
D’ici janvier 2022, des implosions et des explosions sont possibles.
Au moment des investitures des candidats, c’est l’opposition qui sera le plus dans l’embarras, elle, qui n’a pas des points de rechute à proposer aux frustrés.
La prolifération des coalitions n’augure rien de bon pour les opposants plus fragilisés que jamais.
BBY peut boire du petit lait.