La tension monte de nouveau entre le Royaume du Maroc et Human Rights Watch (HRW). L’ONG qui vient de publier un nouveau rapport sur les événements de la ville d’Al Hoceima dans la région du Rif marocain s’est, en effet, attirée les foudres des autorités du pays et subit plusieurs critiques ces derniers jours.
Dans ce sens, la Délégation interministérielle des droits de l’Homme (DIDH) n’a pas hésité à qualifier les informations contenues dans le rapport de HRW d’allégations. « Le rapport comprend des allégations et des erreurs sans fondement concernant la gestion et le traitement, par les autorités publiques, des manifestations qu’a connues la région et ses environs ».
La position prise par les autorités marocaines se comprend également par le rapprochement fait par l’ONG du discours royal à l’occasion de la fête du trône, dans lequel le Souverain avait salué l’action des forces de sécurité, et le soit disant dédouanement des policiers de toute responsabilité dans ces événements. Dressant sa liste de reproches contre l’ONG, la DIDH à rappelé dans son documents que « les manifestants n’ont pas le droit d’affronter les forces de sécurité, de détruire la propriété publique et privée ou encore d’organiser une marche interdite ».
Le rapport de la délégation présidée par El Mahjoub El Hiba reproche à l’ONG de ne pas avoir pris en compte les rapports des médecins légistes en contact direct avec les détenus. Quelque 66 examens médicaux avaient été effectués suite à des plaintes pour violences présumés. Pour la DIDH le rapport n’a qu’un seul objectif, discréditer les efforts du Maroc en matière des droits de l’Homme.