Le Royaume du Maroc a pris note de la décision unilatérale des autorités algériennes, de rompre, à partir de ce jour, les relations diplomatiques avec le Maroc.
La réponse du royaume a été formulée par le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger. Dans un communiqué, le ministère souligne que le Maroc regrette cette décision « complètement injustifiée mais attendue » – au regard de la logique d’escalade constatée ces dernières semaines – ainsi que son impact sur le peuple algérien.
Le Maroc, ajoute la même source, rejette catégoriquement les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui la sous-tendent.
Quant à lui, le Royaume du Maroc restera un partenaire crédible et loyal pour le peuple algérien et continuera d’agir, avec sagesse et responsabilité, pour le développement de relations intermaghrébines saines et fructueuses, relève le communiqué.
Lundi 24 août, l’Algérie avait choisi de faire encore monter la tension dans la région en annonçant la rupture des relations avec le Maroc dès ce mardi 24 août 2021. Pour cette annonce, Lamamra avait donné lecture d’une déclaration au nom du président algérien. Cette décision préparée et annoncée dans une mise en scène sophistiquée et après un teasing, appuyée et prononcée au nom de son chef d’État, fait franchir à la région un nouveau palier de tension.
Après avoir énuméré les « griefs » contre le Maroc, le ministre algérien a annoncé la rupture des relations avec le Maroc. La liste de ces griefs est longue et illustre toute l’énergie qui a été mise en oeuvre pour l’élaborer. Cela va du soutien au MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie) et au Mouvement Rachad, jusqu’à l’absence d’organisation de référendum au Sahara, ou l’impasse dans laquelle se trouve l’Union du Maghreb Arabe, UMA.