Cinq chefs d’Etat des cinq régions géographiques du continent – nord, sud, ouest, est, centre -, à savoir Mohamed Ould Aziz pour la Mauritanie, Jacob Zuma pour l’Afrique du Sud, Macky Sall du Sénégal, le premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn et Ali Bongo pour le Gabon ont été choisis par l’Union africaine (UA) pour jouer des rôles de médiation au Burundi. L’objectif est de ramener la paix dans le pays en arrêtant rapidement les massacres qui s’y poursuivent.
Un président entêté
Pourront-ils convaincre le président Nkurunziza de déserrer l’étau et de jouer la carte de l’apaisement ? Cela reste à voir car ce dernier ne cesse de s’entêter tout en faisant preuve de lunatisme.
C’est son acharnement à exercer un troisième mandat que ne lui permet pas la Constitution qui est la goutte d’eau de trop qui a fait déborder le vase de la contestation violente.
L’ONU tape du poing sur la table contre les tueries
Depuis lors la violence s’est installée durablement dans le pays où les tueries font craindre un basculement vers le génocide. C’est pourquoi l’ONU a tapé du poing sur la table pour faire entendre raison au président burundais. Mais le rétropédalage de l’UA qui avait décidé l’envoi de 5000 soldats avant de faire machine arrière lors de son 26ème sommet a conforté le président Nkurunziza dans son intransigeance.
Désormais les cinq chefs d’Etat désignés ont bel et bien la mission de jouer les sapeurs-pompiers.