Le président français, Emmanuel Macron a confirmé la fin de l’opération Barkhane, à l’occasion du sommet du G5 Sahel.
Il a précisé que dès les « prochaines semaines les soldats vont quitter le Nord du Mali, notamment Kidal et Tombouctou.
De manière concrète, les effectifs de Barkhane vont passer de 5100 hommes à 2500 ou 3000.
La « force Takuba » composée de français, et d’autres militaires européens, prendra la place.
Ainsi le « rétropédalage » français, pour reprendre la coopération militaire avec l’armée malienne, n’a pas changé la décision du président Macron de prendre ses distances avec les putschistes de Bamako.
D’un point de vue français, cela se comprend parfaitement.
Si les putschistes maliens se croient assez forts pour gérer le pouvoir et faire des coups d’Etat à répétition ; qu’ils assument, en comptant sur leurs propres forces.
L’évident est qu’ils ne feront pas le poids face aux jihadistes et la menace sous- régionale va prendre des proportions très graves, à moyen terme.
Le Mali ne sera plus seul à être inquiété, une fois l’avancée jihadiste devenue incontrôlable.
Paris n’avait d’ailleurs pas les moyens de continuer Barkhane qui est budgétivore pour un pays à l’économie secouée par l’impact de la pandémie de la Covid .
Le propre de la guerre anti-terroriste est qu’elle est sans fin.
C’est pourquoi les pays occidentaux sont piégés en Irak, en Syrie, en Afghanistan, en Somalie, et maintenant dans le Sahel.
Pourtant le choix de la facilité qui est d’abandonner ces pays à leur triste sort, pourrait, demain, être payé très cher, en termes de prises d’otages et d’attaques terroristes, à partir de pays transformés en bases.
Le Mali et le Burkina sont très fragiles, le Niger, aussi et le Tchad est dans une situation précaire.
Le problème est que Macron n’est pas vraiment soutenu par ses pairs occidentaux, plus égoistes que jamais.
A l’Afrique de prendre ses responsabilités et d’agir en synergie pour combattre les jihadistes, en refusant les coups d’Etat et en promouvant la démocratie authentique.
La victoire contre le jihadisme sera populaire ou ne sera pas, et elle implique aussi une lutte acharnée contre la pauvreté, l’analphabétisme et l’obscurantisme.