L’armée sénégalaise continue son offensive contre les positions rebelles en Casamance. Elle a opéré de nouvelles frappes aériennes à l’arme lourde contre une base de retranchement de rebelles en Casamance, au Sud du Sénégal, à la frontière bissau-guinéenne. Il s’agit de la base de Kassolole du chef du Mouvement indépendantiste de la Casamance (MFDC), César Atoute Badiate, qui dirige la branche armée d’ATIKA.
Pas de répit pour les combattants du MFDC en Casamance. L’armée continue son opération militaire entamée depuis janvier dernier pour démanteler les positions rebelles et favoriser le retour des populations déplacées depuis plusieurs dizaines d’années de leurs zones d’habitation.
Déjà, les quatre bases rebelles de Bamoune-Bilass, de Boussoloum, de Badiong et de Sikoune, dans le front Sud, à la frontière avec la Guinée-Bissau, ont été reprises par l’armée sénégalaise, il y a près de deux mois.
Les militaires sont désormais à l’assaut de la base de Kassolole, toujours près de la frontière Bissau- guinéenne, du chef de guerre du MFDC, César Atoute Badiate, qui dirige la branche armée dénommée ATIKA. Ces positions ont été pilonnées par les militaires sénégalais ces deux heures, selon le colonel Makhtar Diop de la Direction de l’information et des relations publiques (DIRPA), de l’armée.
L’opération vise « à sécuriser les lieux et alentours pour permettre et accompagner le retour des populations et créer les conditions pour leur liberté de mouvement et l’exécution en sécurité de leurs activités économiques », a, en effet, confié le colonel Diop à RFI.
Toutefois, Le chef de la Dirpa n’a, pour l’heure, communiqué aucun bilan, ni précisé combien de temps prendra cette offensive, indiquant simplement qu’il s’agit d’une opération militaire et que les résultats seront communiqués dès que possible.
L’armée sénégalaise qui poursuit toujours les négociations pour un retour définitif de la paix en Casamance, maintient donc la pression sur les forces rebelles à travers ces offensives. L’objectif étant également de démanteler l’économie de guerre des rebelles qui s’activent dans les trafics de drogue, de bois et autres activités illicites.