Des agents des Eaux et forêts et des militaires, ont été la cible d’éléments armés non encore identifiés, qui ont ouvert le feu sur eux, alors qu’ils tentaient de récupérer des restants de bois que ces hommes étaient en train de charger dans des voitures, dans le village de Koudiobé, dans le département de Bignona. C’est ce qu’ont indiqué, hier, des sources sécuritaires à l’Agence de presse sénégalaise, précisant qu’un homme a été tué au cours de cet affrontement.
« On nous a signalé des véhicules d’immatriculation gambienne qui chargeaient du bois dans le village de Koudioubé. Avec les militaires, nous nous sommes déplacés sur place pour récupérer le bois et le véhicule pour les amener à Diouloulou », a déclaré la source à l’APS. Qui ajoute que de retour « sur les lieux pour prendre le restant du bois, des éléments armés nous ont attaqués. Une personne est décédée ».
La personne décédée a été tuée par balle, ajoute la même source, précisant, toutefois, qu’elle n’est ni un militaire ni un agent des Eaux et forêts.
En effet, souligne la source, « d’habitude, quand nous faisons ce genre d’opérations, nous collaborons avec des civils qui s’y connaissent un peu en matière de lutte contre les trafiquants de bois. Ils connaissent aussi la zone. Malheureusement, l’une de ces personnes civiles a reçu le coup fatal ».
L’information a été confirmée par une autre source sécuritaire,qui souligne “la complexité” du trafic de bois dans une zone où “ce phénomène est très développé”.
L’armée sénégalaise a entrepris des opérations de sécurisation en Casamance depuis janvier dernier. Le but étant d’anéantir l’économie de guerre des forces rebelles du Mouvement démocratique de la Casamance (MFDC) qui s’activent dans le trafic de bois et de drogue, entre autres activités illicites. Plusieurs dizaines d’hectares de champs de chanvre indiencultivés par des éléments du MFDC, ont été détruits au cours de ces opérations.
Le 9 janvier dernier, les militaires avaient annoncé avoir pris possession des quatre dernières bases des rebelles, dans le “front Sud”, à la frontière avec la Guinée-Bissau. Il s’agit des bases de Bamoune-Bilass, de Boussoloum, de Badiong et de Sikoune.
L’Objectif final de ces opérations est de permettre aux populations déplacées depuis de nombreuses années, de regagner leurs zones d’habitation.