Les législatives qui se poursuivent depuis ce matin au Sénégal se passent dans le calme et la sérénité dans l’immense majorité du territoire. Des couacs sont enregistrés dans plusieurs endroits et notamment dans la ville de Touba où des opposants craignant une défaite retentissante ont essayé d’organiser le chaos en s’attaquant à des bureaux de vote. Des actes de vandalisme ont été constatés et des personnes arrêtées.
Ailleurs les fortes pluies enregistrées la veille ont retardé le démarrage du vote dans la matinée du dimanche. Mais il n’a été constaté nulle part une volonté de sabotage et/ou de dévoiement du processus électoral de la part des autorités et des organisateurs du scrutin. Au contraire une mobilisation républicaine et citoyenne est constatée par tous les observateurs internationaux. C’est ainsi que partout où le démarrage du vote est tardif l’heure de fermeture des bureaux est prolongée autant que nécessaire pour permettre à tous d’accomplir leur devoir citoyen.
Des médias partisans se font l’écho des déclarations démagogiques de certains opposants véritablement aux abois. Ces derniers ont essayé de discréditer le processus depuis le début et avaient prédit que le vote serait reporté. Ils ont compris aujourd’hui qu’ils s’étaient fourvoyés : le vote a bien lieu et malgré le nombre impressionnant de listes(47 du jamais vu) et de personnes inscrites : plus de 6 millions ; le défi est relevé.
Des difficultés et des manquements sont dans l’ordre naturel des choses comme les cris d’orfraie des opposants. La vérité oblige d’affirmer que globalement les choses se passent bien et les résultats seront conformes à l’expression du choix libre des citoyens. Et c’est l’objectif ultime en démocratie.
On se rappelle le dépouillement dans l’Etat de Floride lors de l’élection ayant opposé Georges W. Bush à Al Gore qui avait fait beaucoup parler. Mais nul n’a remis en cause la démocratie américaine du fait de cet épisode problématique.
Les couacs notés à Touba ne peuvent changer les résultats globaux du scrutin au Sénégal qui se déroule dans 45 départements et dans de nombreux pays à travers le monde. Pour le moment le positif l’emporte largement sur le négatif.
Evidemment un certain journalisme n’est intéressé que par le sensationnel au risque de caricaturer un processus fiable et digne des plus grandes démocraties planétaires.
Le Sénégal se montre encore une fois à la hauteur de son héritage démocratique et va sortir renforcé de ce scrutin législatif inédit par le nombre de listes mais tout à fait gérable.