Yoweri Kaguta Museveni a prêté serment hier mercredi en tant que président de l’Ouganda, pour un sixième mandat.
Le juge en chef Alfonse Owiny-Dollo a présidé l’inauguration avec l’assistance de la greffière en chef Sarah Langa Siu.
Museveni, 76 ans, a été honoré par un survol d’aéronefs. La cérémonie a eu lieu sur le terrain de l’indépendance de Kololo dans la capitale, Kampala.
Les partisans de Museveni se sont rassemblés en petits groupes à l’extérieur de la piste d’atterrissage, arborant les couleurs du parti pour montrer leur solidarité. Peu d’entre eux ont été autorisés à entrer en raison de la réglementation de la COVID-19 sur les rassemblements.
Museveni, qui dirige l’Ouganda depuis 1986, a remporté une élection contestée le 14 janvier avec 58% des voix, tandis que son plus proche challenger Robert Kyagulanyi, mieux connu sous le nom de BobiWine, a obtenu 34%.
Depuis 35 ans qu’il est au pouvoir, Museveni s’est vanté d’avoir développé environ 5 000 km de réseaux routiers, augmenté les investissements directs étrangers de 80% et autonomisé les femmes. Cependant, le gouvernement lutte toujours pour éliminer la corruption. Le dernier indice mondial de corruption classe l’Ouganda au 142e rang sur 180 pays.
«Ce qu’il faut maintenant, c’est éliminer la corruption», a déclaré Museveni dans son discours.
Museveni a également exhorté les autres dirigeants africains à unir leurs forces pour relancer l’économie du continent africain.
«Je voudrais donc profiter de cette occasion pour rappeler à la fraternité africaine que l’intégration économique et, si possible, politique en Afrique est une nécessité absolue si nous voulons aborder la question de la prospérité de notre peuple et de la sécurité stratégique de l’Afrique».
Il a également célébré la création de la zone de libre-échange continentale africaine en tant que marché commun pour l’ensemble de l’Afrique.
Le président Museveni devrait donc diriger l’Ouganda jusqu’en 2026, date à laquelle une autre élection aura lieu.
L’Ouganda n’a pas de limite de mandat pour un chef d’État, et le président Museveni est donc libre de se représenter s’il souhaite continuer à diriger cette nation d’Afrique de l’Est.