C’est maintenant officiel, le chef de l’Etat sénégalais Macky Sall a fixé, par décret n° 2021-562 du 10 mai 2021, la date des élections locales dans son pays au 23 janvier 2022. Le scrutin permettra le renouvellement général du mandat des conseillers départementaux et municipaux.
Après de nombreux reports dont la plupart ont été causés par des demandes formulées par l’opposition, notamment pour l’audit du fichier électoral et l’évaluation des élections présidentielles de 2019, Macky Sall a tranché. Il a ainsi usé de ses prérogatives constitutionnelles.
On peut cependant faire remarquer que la date qu’il a choisie est très proche de celle préconisée par les opposants qui s’arc-boutaient sur la « fin » de l’année 2021.
Le décalage, si on peut l’appeler comme cela est d’environ trois semaines.
Il n’y a vraiment plus matière à polémiquer si on reste dans les limites du débat rationnel sincère.
Ceux qui pensaient que l’érection de Keur Massar en département, (il deviendrait le 46 ème département du pays), provoquerait un autre report, l’ont eu tout faux.
Le chef de l’Etat a pris ses responsabilités, en toute connaissance de cause, après avoir accordé toute sa place au dialogue politique national.
Dialoguer est un rendez-vous du donner et du recevoir, non une porte ouverte au chantage.
L’organisation rigoureuse d’élections libres et transparentes, incombe à l’Etat qui, depuis l’avènement de Macky Sall s’acquitte de cette obligation avec succès.
Les opposants qui avaient fait beaucoup de bruit après la dernière présidentielle, avaient finalement, décidé de ne pas contester les résultats au niveau du Conseil constitutionnel.
Le choix du simple bon sens, car la victoire de Macky Sall était limpide.
Les services compétents de l’Etat, en synergie avec la CENA, (Commission électorale nationale autonome ), ont toujours relevé le défi de l’organisation transparente des élections. Les deux alternances de 2000 et 2012 en attestent absolument.
Les experts internationaux ont terminé leur travail d’évaluation du fichier électoral et l’ont trouvé « fiable » au grand dam de l’opposition engluée dans le déni de réalité.
Maintenant que le rendez-vous électoral est fixé au 23 janvier 2022, une campagne de longue haleine va commencer pour les acteurs politiques.
Les locales sont le vrai baromètre de la situation politique nationale.
Ses résultats permettront de mesurer l’état des forces réelles sur toute l’étendue du territoire national.
Le temps des polémiques stériles est fini ; place à la conquête de l’électorat.