C’est un scandale monumental qui vient d’éclater au Sénégal, avec l’arrestation d’un ressortissant chinois qui s’adonnait, depuis des années, à la vente frauduleuse de faux médicaments dans le pays.
La police a découvert des tonnes de médicaments dans un dépôt, au cœur de la capitale sénégalaise, dans le quartier de la Patte d’Oie Builders.
Ce trafic criminel qui a sans doute fait un nombre incalculable de victimes, a prospéré pendant des années et cela pose problème.
Que la police ait fini par y mettre fin, ne doit pas occulter le fait que les criminels ont pu opérer pendant longtemps et se sont enrichis sur le dos des citoyens sénégalais et en ont sacrifié un nombre qui restera impossible à déterminer.
C’est dire que l’efficacité des policiers doit être relativisée.
La sécurité sanitaire doit poser question et susciter un grand débat car c’est bien la sécurité de tout le monde qui est menacée.
Comment savoir si les médicaments achetés à la pharmacie du coin sont authentiques ou pas, lorsqu’une société, maintenant identifiée (DIPRO PHARMA BIOMEDIX), a pu, sans aucun papier officiel s’installer et « travailler » au cœur de Dakar et s’adonner à un business lucratif et terrifiant, pendant tout ce temps. Sans avoir été inspectée et fermée ?
L’inefficacité de la police est prouvée et celle des services du ministère de la Santé, aussi.
L’enquête doit être menée par « la police des polices » et tous les services compétents pour remonter la filière, au niveau de la Chine, le transport, les formalités douanières au Sénégal, les officines locales complices ou non, qui commercialisaient ces médicaments de la mort.
Aucune complaisance ne doit être tolérée et aucune « vache sacrée » épargnée.
Il y va de la sécurité sanitaire de la nation et de la fiabilité du système de santé.
Ce scandale doit dessiller les yeux de tous les citoyens car il y a menace grave et danger de mort qui guettent tout le monde.
Lorsqu’on ne peut même plus être sûr que les médicaments qu’on achète sont authentiques ou pas.
Une découverte qui fait frémir est celle de faux médicaments pour le diabète dans les toilettes du dépôt clandestin.
La bande de criminels, d’assassins, a bien fait des dégâts énormes que personne ne pourra vraiment évaluer.
C’est pourquoi une action d’envergure, une enquête professionnelle rigoureuse, devra établir les faits, tous les faits et situer toutes les responsabilités.
La police ne peut et ne doit pas pavoiser, car elle a échoué à découvrir très vite ce réseau criminel qui a, ainsi, eu le temps, pendant des années, de semer mort et désolation chez toutes ces familles qui ont eu le malheur d’avoir acheté des faux médicaments diabétiques, par exemple, dans les officines approvisionnés par les pharmaciens criminels, complices du chinois et qui s’appellent Aliou Bâ et Mansour Niang. Le premier ayant assuré la gestion de la société Dahai Pharmaceutic et le second la société de distribution Dipro Pharma Biomedic.
Ce scandale doit mobiliser toute la population pour que tout soit tiré au clair, les maffieux poursuivis et arrêtés, leurs complices identifiés et embastillés et toute la chaine criminelle démantelée.
Ce débat est beaucoup plus important que les chicaneries politiciennes qui sont privilégiées dans beaucoup de médias.
Qui n’a pas perdu un ami, un parent, un être cher qui a eu le malheur d’avoir acheté ou pris un faux médicament importé illégalement et distribué sournoisement dans le pays ?