L’émissaire des Nations Unies en République démocratique du Congo a rencontré mercredi l’ex-président Joseph Kabila, mis à l’écart par son successeur Félix Tshisekedi avec la fin de leur coalition au pouvoir.
La rencontre a eu lieu dans une propriété de l’ex-président Kabila près de Lubumbashi la deuxième ville de RDC, où la représentante de l’ONU Bintou Keita est arrivé mardi « dans le cadre de sa mission de bons offices auprès des acteurs de la vie nationale congolaise », a indiqué son bureau sur twitter.
L’entretien est intervenu deux jours après l’annonce d’un nouveau gouvernement entièrement à la main du président Tshisekedi.
« Elle voulait le point de vue du +Raïs+ sur la situation générale et la situation sécuritaire », a indiqué un proche conseiller de Kabila, Barnabé Kikaya, cité par l’AFP. A la fin de son mandat en 2018, Kabila avait demandé le retrait de la Monusco de RDC.
« Le président Kabila a redit ce qu’il a toujours dit: la sécurité de la RDC est une question de Congolais eux-mêmes », a précisé Kikaya à la radio Top Congo.
Des manifestations anti-ONU ont éclaté ces derniers jours en territoire de Beni dans l’Est de la RDC, où des habitants dénoncent l’inaction des Casques bleus face aux massacres de civils.
Ce gouvernement remplace le précédent exécutif où les partisans de M. Kabila occupaient les 2/3 des 66 postes. Entre-temps, Tshisekedi a obtenu le renversement de la majorité parlementaire que M. Kabila avait conservée.
A la tête d’une des plus importantes Missions de maintien de la paix dans le monde, la Guinéenne Bintou Keita a pris ses fonctions en RDC en février 2021, après le renouvellement en décembre pour un an du mandat de la Monusco par le Conseil de sécurité de l’ONU.
Présente en RDC depuis 1999, la Mission de l’ONU compte environ 15.000 militaires et policiers, avec un budget annuel avoisinant un milliard de dollars.